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La laïcité suscite «un malaise grandissant» notamment en banlieue, qui doit être surmonté avec des réponses pragmatiques au niveau local sans modification législative, estime l’institut Montaigne dans une note publiée ce lundi.

C’est dans les quartiers de la politique de la ville, où l’islam est fortement représenté, que le malaise semble le plus fort», écrivent les auteurs de cette note intitulée «Faire vivre la promesse laïque». Pour autant, les initiatives visant à étendre le champ de la laïcité «ne semblent pas de nature à garantir la sérénité des débats», ajoute le cercle de réflexion, réputé libéral. «Les questions qui se posent semblent pouvoir trouver une réponse dans le cadre législatif existant qui repose sur des principes forts», selon la note.

Le défenseur des droits Dominique Baudis a ainsi demandé vendredi au législateur de «clarifier» la loi.

«La laïcité y est perçue comme une critique indirecte d’une mauvaise assimilation des populations issues de l’immigration» rappelle l’institut pour qui le raidissement a des causes sociales (échec scolaire, chômage, enclavement des quartiers…) et non religieuses.

«Il existe donc des réponses d’ordre social à apporter aux tensions autour de la laïcité», disent-ils, en préconisant «la promotion de solutions pratiques consensuelles» au niveau local.

A l’école, l’institut plaide pour l’établissement de menus différenciés dans les cantines et pour une souplesse face aux fêtes religieuses.

La laïcité ne porte pas uniquement sur la neutralité du pouvoir politique, elle garantit aussi la liberté de culte, rappelle le cercle de réflexion, qui préconise un audit des besoins en lieux de culte pour répondre aux besoins des musulmans et des évangéliques.

20 Minutes

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