L’idée d’une taxe sur les dépôts bancaires, envisagée à Chypre dans le cadre du plan de sauvetage du pays, suscite l’inquiétude de nombreux Européens qui cherchent désormais à mettre leurs économies à l’abri.
Et si certains préfèrent les cacher sous leur matelas, d’autres songent plutôt à les convertir en monnaie virtuelle. En Espagne, par exemple, plusieurs applications mobiles liées aux bitcoins connaissent ainsi un pic de téléchargement.
Apparu en 2009, le bitcoin est une devise électronique qui permet aux internautes d’effectuer des transactions en ligne gratuites, décentralisées et anonymes. La masse de bitcoins en circulation dans le monde est régie par un algorithme.
Cette monnaie ne dépend donc d’aucune banque et échappe au contrôle des États. Une particularité qui offre des possibilités de blanchiment d’argent, mais qui séduit bon nombre d’épargnants ayant perdu confiance dans le système bancaire traditionnel.
Les bitcoins peuvent en effet être convertis en dollars ou en euros via des bureaux de change virtuels comme le site Mt Gox. Et la demande venue d’Europe semble avoir explosé ces derniers mois. Après une crise provoquée par des problèmes de sécurité en 2011, le taux de change du bitcoin vient d’ailleurs atteindre des sommets, passant de 13 dollars en janvier dernier à plus de 53 dollars aujourd’hui.
Une augmentation qui intervient alors que cette monnaie virtuelle, acceptée par de plus en plus de sites pour les micropaiements, est en train de devenir une nouvelle valeur refuge pour les Européens en temps de crise.