Fdesouche

Selon une association, dans le canton de Genève, un nombre croissant d’offres d’emploi seraient réservées aux résidents ou aux nationaux suisses. Les frontaliers occupent 20% environ des emplois, la quasi-totalité sont français, et les trois quarts viennent de Haute-Savoie.

Publiée par une agence de placement, l’annonce concerne un poste de secrétaire de direction à Genève. Les missions n’ont rien que de très classique : prise de rendez-vous, tenue d’agenda, correspondance. Le profil idéal ? Il allie «aisance rédactionnelle», «sens de l’initiative», «maîtrise des outils informatiques» et… un passeport suisse. Ou, à la rigueur, un permis de travail de type C, réservé aux ressortissants de l’Union européenne ayant séjourné ou travaillé cinq ans dans la Confédération. En clair : frontaliers s’abstenir. […]

Les dernières années ont par ailleurs vu l’émergence du Mouvement des citoyens genevois (MCG), un parti xénophobe désormais bien représenté au conseil municipal de la ville. Celui-ci fait notamment campagne contre les frontaliers, et réclame une «vraie politique de préférence pour les résidents de notre canton». «Le climat est tendu en permanence sur cette question», confirme Patrick Schmied.

Faut-il y voir un lien ? En juin 2011, les autorités cantonales ont annoncé que les services publics dépendant d’elles – transports, parkings, hôpitaux – devraient désormais, pour toute embauche, donner la préférence aux candidatures issues de l’OCE. Autrement dit à des chômeurs résidant à Genève, même si tous ne sont pas suisses. Le directeur général des hôpitaux genevois est même allé au-delà, début 2012, déclarant son intention de promouvoir en priorité les résidents aux postes de responsables d’unités de soin. […]

Libération

Fdesouche sur les réseaux sociaux