3000 étudiants manifestent contre le plan de sauvetage cypriote
- Après Chypre, l’Italie fait chuter les marchés. A Milan, où l’indice phare dévisse de 2,50 %, les investisseurs s’inquiètent d’une possible dégradation de la note souveraine par Moody’s alors que Pier Luigi Bersani mène actuellement des consultations pour tenter de former un gouvernement. Le marché s’interroge aussi sur un éventuel précédent chypriote. (Les Échos)
- Chypre : les mesures du plan de sauvetage détaillées (Le Monde)
Les autorités chypriotes mettront en place une restriction des mouvements de capitaux, pour éviter la fuite des capitaux, notamment étrangers. Il s’agit surtout de capitaux russes et britanniques, qui étaient placés à des taux très attrayants dans les banques chypriotes.
- Chypre sacrifie ses banques pour éviter la faillite (Les Échos)
Quel est l’avantage de ce plan par rapport à celui conclu à Bruxelles il y a une semaine et qui reposait sur une participation de Chypre à hauteur de 5,8 milliards d’euros via la taxation des dépôts bancaires ? D’abord, il répond au souhait des Européens de diminuer la taille du secteur bancaire de l’île, jugé hors de proportion avec sa capacité économique. Concrètement, Laiki Bank sera fermée : ses actifs sains seront transférés à Bank of Cyprus et tout le reste cantonné dans une « bad bank » qui sera liquidée au fil du temps. Ainsi les actionnaires et les créanciers obligataires perdront la totalité de leurs mises, tandis que les déposants de plus de 100.000 euros devraient perdre une grande partie de leurs fonds, à moins que la bad bank ne parviennent à récupérer peu à peu de quoi les rembourser un peu.
Le plan est monté de manière à éviter toute perte à la BCE qui a apporté jusqu’à 9 milliards d’euros de liquidités à Laiki. Ces 9 milliards seront transférés à Bank of Cyprus, qui, elle, sera recapitalisée par ses actionnaires, ses créanciers obligataires et ses déposants détenteurs de plus de 100.000 euros.
Ainsi pour la première fois dans l’histoire des sauvetages bancaires européens, il ne sera pas fait appel aux contribuables pour renflouer les banques en faillite, mais bien à tous ceux actionnaires, créanciers obligataires et gros déposants qui ont misé sur la banque.
L’inconvénient du plan voté dans la nuit, est qu’il risque de paralyser l’économie chypriote un bon moment. Les pertes imposées aux déposants devraient aussi toucher des entreprises et pourraient entraîner des faillites en chaîne de PME. Quant aux riches oligarques russes, qui s’insurgeaient la semaine dernière contre la taxe de 9,9% sur leurs dépôts du précédent plan, ils risquent de ne pas apprécier de passer à une perte de plus de 40% de leurs économies, pour peu qu’elles soient placée à Laiki.
Chypre n’est en tout cas pas sortie d’affaires et le Commissaire aux affaires européennes, tout en promettant l’aide des institutions européenne, a prévenu qu’il y aura du sang et des larmes. « Les Chypriotes devront reconstruire leur économie sur de nouvelles bases, ce sera dur mais nous travaillerons ensemble », a-t-il prévenu.
- Accord sur un plan de sauvetage pour Chypre (Le Monde)
Un accord a été trouvé, dans la nuit de dimanche à lundi 25 mars, entre le président chypriote et ses bailleurs de fonds internationaux pour parvenir à un plan de sauvetage de Chypre.
Le nouvel accord maintient la première banque du pays, Bank of Cyprus. Si les petits dépôts seront intégralement préservés, les détenteurs d’actions, d’obligations et les dépôts au-dessus de 100.000 euros subiront des pertes pouvant aller jusqu’à 40 %.
“Les dépôts sécurisés seront mis dans une ‘good bank’, les autres dans une ‘bad bank’ [structure de défaisance]. Les dépôts non sécurisés de plus de 100.000 euros seront gelés et participeront à la recapitalisation nécessaire“, a précisé lors d’un point de presse le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble.
L’accord prévoit par contre la disparition pure et simple de la banque Laïki, deuxième établissement du pays. En échange de la mise en place de ces mesures, les bailleurs de fonds (Union européenne et Fonds monétaire international) accorderont au pays une aide de 10 milliards d’euros, le montant annoncé il y a une semaine.
- Chypre : Des milliers d’employés de banques ont manifesté le 23 Mars 2013
- 24h avant une possible sortie de Chypre de la zone euro ? Chypre et la troïka étaient engagées samedi soir dans des négociations-marathon pour lever les milliards d’euros nécessaires à l’obtention d’un plan pour sauver l’île de la banqueroute, la Commission européenne exigeant un accord dans les 24 heures. (Libération)
- La banque centrale de Chypre a imposé dimanche un plafond de 100 euros pour les retraits quotidiens aux distributeurs des banques locales. (Tribune de Genève)
- Chypre : essentiel qu’un accord soit trouvé dimanche soir (Romandie)
Il est essentiel qu’un accord soit trouvé par l’Eurogroupe dimanche soir à Bruxelles sur un programme d’aide financière à Chypre, a déclaré dans un communiqué le commissaire européen chargé des affaires économiques, Olli Rehn, alors que le pays est sous la menace de la Banque centrale européenne (BCE) de cesser de fournir des liquidités aux banques lundi.
Dans son communiqué, M. Rehn a reconnu les progrès accomplis par le gouvernement chypriote en vue d’une solution qui ouvre la voie à un accord pour un programme d’aide financière à Chypre. (…) Sur la restructuration des banques, devenue le principal volet du plan, on indiquait de source européenne que le démantèlement de la banque Laiki, la deuxième du pays, était acquise. Les discussions étaient difficiles sur le sort de la première banque de l’île, la Bank of Cyprus.
Concernant la taxe sur les dépôts bancaires, il était acquis qu’elle ne s’appliquerait pas aux dépôts inférieurs à 100.000 euros, comme c’était prévu dans le plan initial la semaine dernière.
Compte tenu de la restructuration des banques, qui passera notamment par l’isolement des actifs de mauvaise qualité dans une bad bank, le montant que devra fournir Chypre en échange du prêt pourrait être inférieur aux 5,8 milliards prévus initialement.
- Chypre, la petite île qui effraie la zone euro (Le Figaro)
Le président de l’eurogroupe a évoqué jeudi un « risque systémique » pour la zone euro. La petite économie chypriote est pourtant très peu liée au reste de la zone – Grèce exceptée.
«Il n’y a quasiment aucune interconnexion entre Chypre et les autres membres de la zone euro via sa dette publique ou son système bancaire», constate Alan Lemangnen, économiste chez Natixis. (…) Le véritable risque de contagion est plutôt de nature politique.
- Et si Chypre faisait faillite… Le scénario qui fait peur (Le Monde)
La dette publique avoisine 15 milliards d’euros. Or, les premiers détenteurs de cette créance, ceux qui assumeront les pertes potentielles, sont les Chypriotes eux-mêmes. Ils détiennent 53 % des titres d’emprunts qui s’échangent sur le marché. Parmi eux, les banques de l’île qui, par calcul ou patriotisme, ont acheté massivement des obligations d’Etat.
Alan Lemangnen, économiste chez Natixis, calcule que les banques allemandes détiennent “seulement” 60 millions d’euros de cette dette toxique, la France 90 millions et l’Italie 10 millions. En outre, la BCE n’a acheté aucun titre d’emprunt chypriote, signale Gilles Moëc chez Deutsche Bank.
Reste le problème des banques. “L’élément déclencheur“, selon M. Lemangnen. Si elles devaient être mises à terre, il faudra gérer leur passif impressionnant puisqu’à la fin de 2012 leurs bilans atteignaient 128 milliards d’euros, selon Natixis. Impossible pour l’État d’assumer une telle ardoise.
- Chypre : Le Parlement adopte les premières mesures du «Plan B» (Le Matin)
Réunis en séance extraordinaire vendredi soir, les députés chypriotes ont approuvé un restructuration du secteur bancaire du pays, la création d’un fonds de solidarité et une limitation des mouvements de capitaux pour éviter une trop forte pression sur les banques à leur réouverture, prévue mardi.
Les députés se sont séparés peu avant minuit (23h), sans fixer de date ou d’heure pour l’examen des autres textes prévus, dont le plus controversé doit établir une taxe exceptionnelle, qui pourrait s’élever à 15% selon la télévision publique, sur les dépôts bancaires à partir de 100.000 euros.
- Chypre : “Aujourd’hui notre argent. Demain nos maisons. Après-demain nos patries !“
- Olivier Berruyer, auteur du blog LesCrises.fr, est l’invité de BFM Business (22/03/2013)
“C’était une demande de Chypre de taxer les petits épargnants, pour essayer de protéger son statut de paradis fiscal.”
“On ne découvre pas aujourd’hui que Chypre est une lessiveuse pour la mafia russe, au nom de quoi on les a acceptés dans l’euro en 2008 ?”
“Dommage qu’on n’ait pas écouté le plan allemand la semaine dernière qui proposait de mettre les banques chypriotes en faillite et de faire payer les actionnaires, les créanciers et les déposants de plus de 100.000 euros.”
- Nigel Farage: “Retirez votre argent pendant qu’il est encore temps !”
- Chypre : comment vit-on sans banques ? (TV5 Monde)
- La zone euro prête à discuter d’une nouvelle proposition de Nicosie (Romandie)
La zone euro s’est dite prête jeudi soir à discuter avec les autorités chypriotes d’une proposition alternative à la taxe des dépôts prévue dans le plan de sauvetage et qui a provoqué un tollé dans le pays.
L’Eurogroupe se tient prêt à discuter avec les autorités chypriotes d’une nouvelle proposition qu’elles doivent lui soumettre le plus rapidement possible, indique le président de ce forum, Jeroen Dijsselbloem, dans un communiqué publié à l’issue d’une conférence téléphonique des ministres des Finances de la zone euro.
La zone euro est toujours disposée à venir en aide à Chypre, au bord de la faillite, à condition que les paramètres définis au préalable soit respectés, affirme M. Dijsselbloem.
- “Nous avons un seul but : éviter la faillite de notre pays”
- Chypre promet des mesures pour éviter la faillite de ses banques (Les Échos)
La Banque centrale chypriote a proposé une restructuration du secteur bancaire de l’île, plombé par son exposition à la dette grecque et menacé de banqueroute dans les prochains jours, a annoncé jeudi soir son gouverneur Panicos Demetriades.
La Popular Bank, deuxième banque de Chypre et l’une des plus menacées de faillite dans les prochains jours en raison de son exposition à la dette grecque, a annoncé jeudi soir une limitation à 260 euros par jour à ses guichets automatiques.
Bank of Cyprus, la première banque de Chypre, a exhorté jeudi le gouvernement et les dirigeants des partis politiques à parvenir d’urgence à un accord avec l’Eurogroupe sur un plan d’aide pour éviter la ruine de l’île. « L’économie de Chypre est au bord (de la ruine) et dans un état fragile », affirme la banque dans un communiqué. « La prochaine étape pourrait marquer son salut ou sa destruction, », a-t-elle ajouté.
Le Parlement doit se prononcer jeudi soir sur [le] « plan B » et les ministres des Finances de la zone euro doivent tenir une conférence téléphonique sur Chypre à 18H00 GMT.
- L’Europe demande à Chypre d’instaurer un blocage des capitaux (Les Echos)
L’Union européenne veut convaincre les dirigeants chypriotes, qui refusent de taxer les comptes bancaires, d’instaurer un blocage des capitaux placés dans les banques de l’île pour éviter leur faillite. La BCE menace de leur couper les vivres dès lundi. Le président de l’Eurogroupe évoque un « risque systémique » pour la zone euro. L’agence Ficth partage cet avis.
- Chypre exclut toute taxe sur les dépôts bancaires : la réunion entre le président et les chefs de partis politiques chypriotes vient de se terminer. Ils déclarent ne plus envisager de taxer les dépôts bancaires. (BFM)
Par ailleurs, un porte-parole a annoncé que le pays allait créer un fonds d’investissement dans le cadre du plan de sauvetage.
- Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a averti Chypre que tant que les termes du plan de « sauvetage » seront rejetés, les banques ne pourraient être en mesure de rouvrir. (Merco Press)
« Les principales banques chypriotes sont insolvables sans fonds d’urgence. La BCE (Banque centrale européenne) a clairement fait savoir que sans un programme de réforme pour Chypre, l’aide ne peut pas continuer. Quelqu’un doit expliquer aux Chypriotes qu’il y a un risque qu’ils ne soient pas du tout en mesure d’ouvrir les banques à nouveau. »
- Selon la radio publique, les autorités chypriotes envisagent une loi restreignant les sorties en liquide du pays une fois les banques rouvertes, et scindant les établissements en deux catégories, bonnes et mauvaises banques. (AFP via Libération)
- Les déposants de Nouvelle Zélande pourraient faire face à une taxe sur leurs comptes bancaires dans le style chypriote. (Russia Today et Radio NZ)
“Le gouvernement envisage d’imposer une stratégie comparable lors d’un plan de renflouement des banques” met en garde Russel Norman, le co-président du Parti Vert (Green Party) du pays.
La Nouvelle-Zélande, qui fait face à une faillite bancaire similaire à Chypre, pourrait adopter une résolution bancaire ouverte (OBR), qui verrait les petits épargnants perdre une partie de leur épargne en faveur d’un plan de sauvetage des grandes banques. Le ministre des Finances du pays Bill English appuie cette résolution.
- Les banques resteront fermées jusqu’à mardi 26 mars à Chypre. Un décret annonce que les établissement bancaires ne vont pas rouvrir jeudi et vendredi contrairement à ce qui avait été annoncé. (Nouvel Obs)
- Revue de presse spéciale Chypre de Pierre Jovanovic (Radio Ici et Maintenant du 20/03/2013)
(Merci à Microlibats)
- L’Église à Chypre veut mettre ses immenses avoirs à la disposition de l’Etat (Les Échos)
Le chef de la puissante église orthodoxe à Chypre, Chrysostomos II, a déclaré mercredi être prêt à mettre les immenses avoirs de l’église à la disposition de l’Etat pour sortir de la grave crise économique après le rejet d’un plan de sauvetage européen par le Parlement. L’archevêque a déclaré aux journalistes après une rencontre avec le président Nicos Anastasiades que l’église proposait d’hypothéquer les biens de l’église pour l’achat d’obligations d’Etat, sans autre précision. Mgr Chrysostomos a refusé de donner un chiffre précis mais estimé que les avoirs de l’église se montaient à des dizaines de millions d’euros.
“Le Non du Parlement est un message fort pour dire que vous ne pouvez pas jouer avec nous“, a-t-il dit.
- 4,5 milliards d’€ se sont envolés avant le blocage des comptes
- L’Europe organise le blocus monétaire de Chypre (Le Figaro)
La Banque centrale européenne (BCE) a prévenu qu’elle cessait d’alimenter en liquidités les banques chypriotes tant que Nicosie n’accepte pas le plan de sauvetage.
Jamais la BCE n’avait encore brandi une telle menace. Du coup, le ministre des Finances chypriote et le gouverneur de la banque centrale de l’île n’ont pas d’autre choix que de laisser les banques fermées jusqu’à nouvel ordre.
- Le modèle néolibéral à l’agonie (Ria Novosti)
D’après Vladimir Iakounine, le PDG de RZD (Chemins de fer russes) et proche de V. Poutine, les problèmes de l’île attestent qu’une crise beaucoup plus grave se dessine dans le secteur financier mondial.
“Il est indispensable de mettre en place des structures chargées de contrôler l’émission de dollars, les spéculations boursières et la gestion des finances internationales. Si de telles institutions ne voient pas le jour, l’économie mondiale finira par s’écrouler.”
- Pour l’Allemand Jürgen Trittin, co-président du groupe d’Alliance 90 / Les Verts au Bundestag, “une bonne idée est en train de s’imposer : la Commerzbank veut prélever les actifs italiens, 15% suffiraient à faire passer les dettes de l’État sous le PNB”.
- L’armée britannique a envoyé un jet avec 1 million d’euros à bord pour son personnel à Chypre (Le Figaro)
- Explosion de joie après le rejet du “plan de sauvetage” :
- Le parlement chypriote rejette le plan de sauvetage de l’Union Européenne (Le Matin)
Le Parlement chypriote a refusé mardi soir le plan de sauvetage de l’UE et du FMI qui a provoqué un tollé dans l’île.
- Réaction du président russe Dmitri Medvedev avant le rejet du plan :
“Cela ressemble à une confiscation de l’argent d’autrui. Malheureusement la période soviétique nous a familiarisés à ce genre de pratique.”
- “Colère des cypriotes – Les banques resteront fermées au moins jusqu’à jeudi pour éviter un mouvement de panique dévastateur pour le secteur bancaire…“
- Chicago : Maïs, blé et soja minés par les craintes liées à Chypre (Terre-net)
- Le Parlement cypriote va refuser la taxe bancaire (L’Echo)
- Jacques Sapir : “On est d’ores et déjà dans une panique bancaire“
- 10 milliards d’euros pour sauver Chypre : est-ce suffisant ?
- L’Europe ouvre la porte à un assouplissement (Les Échos)
Jörg Asmussen, membre allemand du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), a ouvert la porte à des amendements, tant que le financement était assuré.
« C’est le programme d’ajustement du gouvernement chypriote, pas celui de la Troïka ou d’un autre gouvernement », a déclaré Jörg Asmussen lors d’une conférence à Berlin tandis qu’une source européenne à Bruxelles affirmait que des négociations étaient déjà en cours pour réviser ce plan. « Si le président chypriote veut changer quelque chose à la taxe sur les dépôts, c’est entre ses mains », a-t-il ajouté, « il devra juste s’assurer que le financement est intact », c’est-à-dire que Chypre apporte sa propre contribution d’environ 6 milliards d’euros.
Le Parlement chypriote s’est réuni lundi pour entamer le processus de ratification du plan, présenté par le président Nicos Anastasiades comme « l’option la moins douloureuse » pour son pays. Il a néanmoins d’ores et déjà exprimé l’espoir d’un amendement du plan, pour limiter son impact sur les petits épargnants chypriotes. « C’est son plan, il décide des paramètres », a répété Jörg Asmussen tandis qu’à Bruxelles une source européenne affirmait que des négociations étaient en cours lundi entre les autorités chypriotes et leurs bailleurs de fonds pour réviser la taxe.
Chypre étudie la possibilité d’un seuil en dessous duquel les petits dépôts bancaires ne seraient pas soumis à taxation. Le gouvernement chypriote propose que les premiers 20.000 euros des dépôts bancaires soient exemptés de taxations et qu’ensuite les taux préconisés soient maintenus, a-t-on déclaré lundi de source parlementaire à Nicosie.
« La situation dans le secteur bancaire chypriote est telle qu’il n’y avait pas de décision facile et sans risque possible », a encore dit Jörg Asmussen. La situation de Chypre « est unique », a-t-il ajouté, en réponse à une question sur la possibilité pour les modalités du plan pour Chypre de faire école en zone euro. Il excluait ainsi de facto une mise à contribution des épargnants dans d’autres pays bénéficiaires de plans d’aides de leurs partenaires.
- Les banques chypriotes resteront fermées jusqu’à jeudi (Nouvel Observateur)
Le pays veut éviter une ruée aux guichets, à la veille d’une séance cruciale au Parlement qui a reporté deux fois son vote sur un plan de sauvetage européen.
- Gazprom dément avoir proposé un plan de sauvetage (Ria Novosti)
Le groupe gazier russe Gazprom n’a pas proposé d’aide financière à Chypre en échange de licences de prospection, a déclaré lundi à l’agence Prime le porte-parole de la société Sergueï Kouprianov.
- Gazprom propose un plan de sauvetage alternatif à Chypre (Ria Novosti)
Le groupe gazier russe a proposé aux autorités chypriotes un soutien financier en échange de licences de prospection dans la zone économique exclusive de Chypre, ce qui permettrait à Nicosie de ne pas se soumettre aux conditions drastiques imposées par ses créanciers internationaux.
Cependant, comme l’indiquent des sources proches de la situation, le président chypriote Nicos Anastasiadis n’a pas l’intention d’examiner la proposition de Gazprom et compte toujours sur les prêts européens.
Chypre est généralement considérée comme le “paradis fiscal” de prédilection des entrepreneurs russes. Selon le président de l’Association des banques régionales de Russie Anatoli Aksakov, la taxe prévue par le plan de sauvetage de Chypre risque de toucher durement les avoirs russes dans l’île, qui s’élèvent à au moins 20 milliards de dollars.
- L’Angleterre compensera la perte pour ses ressortissants (Economictimes)
“Parce que nous avons des bases militaires, là-bas, nous compenserons tous ceux qui sont affectés par cette taxe bancaire”
- La population chypriote crie au vol.
Les banques pourraient rester fermées jusqu’à mercredi… “On perd toute liberté !”
- Addendum vidéo : Réaction de la population (“Inacceptable !“, “De quel droit prennent-ils notre argent ? Nous avons économisé toute notre vie pour mettre un peu d’argent de côté, c’est vraiment injuste.“) + Un homme menace une banque à l’aide d’un bulldozer.
L’accord a été conclu dans la nuit de vendredi à samedi, et les résidents de l’île méditerranéenne l’ont découvert à leur réveil. Des queues étaient visibles devant les banques, les particuliers tentant de retirer le plus d’argent possible.
Les bailleurs de fonds de Chypre – UE et FMI – ont en effet demandé l’instauration d’une taxe exceptionnelle de 6,75 % sur tous les dépôts bancaires de moins de 100 000 euros et de 9,9 % au-delà de ce seuil, ainsi qu’une retenue à la source sur les intérêts de ces dépôts.
“LES BANQUES N’ÉTAIENT AU COURANT DE RIEN”
“C’est une catastrophe“, a dit un Chypriote de 45 ans venu retirer de l’argent. “Cela va nous donner envie de sortir de l’euro, dit un autre, un retraité.” “Je croyais qu’en dessous de 100.000 euros, on n’y toucherait pas“, regrette Andri Menelaou, 25 ans. Je n’ai pas grand chose mais je ne vois pas pourquoi je devrais payer pour les erreurs des banques.”
“J’aimerais savoir où elle est, cette solidarité européenne. Qu’avons-nous obtenu ? Rien“, juge Yiannis Pavlou, un mécanicien de 28 ans. Une allusion à la Grèce, l’Irlande, le Portugal ou l’Espagne, qui n’ont pas eu à accepter cette taxe exceptionnelle.
“On essaie tous de retirer un maximum d’argent – mais cela ne marche pas très bien, on ne sait pas si les comptes sont bloqués ou les distributeurs vides, a dit à l’AFP Joseph, employé de banque chypriote. Personne ne s’attendait à cela – et les banques n’étaient au courant de rien“. Les agences bancaires étaient fermées pour le week-end, et jusqu’à mardi matin, lundi étant férié sur l’île.
Ces retraits ne vont toutefois pas empêcher la ponction sur les comptes de toute personne résidant sur l’île. Les montants correspondant à la taxe “sont déjà bloqués et ne peuvent plus être transférés”, assure Marios Skandalis, vide-président de l’Institut des comptables publics de Chypre. Cette mesure est censée rapporter 5,8 milliards d’euros au gouvernement.
LE GOUVERNEMENT JUSTIFIE UN PLAN “DOULOUREUX”
Le président Nicos Anastasiades a justifié ce plan, qualifié de “douloureux“, par le risque “d’effondrement” du système bancaire qui précipiterait une faillite et une éventuelle “sortie de l’euro“. “Nous avions le choix entre le scénario catastrophe d’une défaillance non contrôlée, et une gestion douloureuse mais contrôlée de la crise“, a-t-il résumé dans un communiqué. M. Anastasiades s’adressera à la nation, dimanche, alors que le Parlement chypriote se prononcera sur le plan.
“La situation est grave mais pas tragique, il n’y a pas de raison de paniquer“, a également tenté de rassurer le porte-parole du gouvernement Christos Stylianides, alors que le ministre des finances Michalis Sarris assurait que “Chypre a choisi la moins douloureuse des solutions“.
Mais Nicolas Papadopoulos, député du parti Diko (centre-droit) dont la direction a soutenu l’élection récente du président Anastasiades, Nicolas Papadopoulos, s’est élevé contre l’accord en le qualifiant de “désastre” pour le système bancaire. “Je veux qu’un représentant du gouvernement m’explique pourquoi cet accord était la meilleure solution“. “Cette décision est bien pire que ce à quoi nous nous attendions et contraire à ce que nous affirmait le gouvernement encore pas plus tard que la nuit dernière“, a ajouté le président de la commission des finances au Parlement, Nicholas Papadopoulos.
(Merci à BA)