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Glaces, chips, plats préparés… Difficile d’y résister. Obèses ou en bonne santé, nous sommes tous accros à l’alimentation industrialisée qui représente 80% de ce que nous ingurgitons. Rémy, un franco-américain, sillonne l’Europe et l’Amérique pour comprendre comment l’addiction alimentaire s’est généralisée.

Laboratoires de recherche, usines à malbouffe, marchés paysans, etc., tout y passe : rien ne manque à cette grande enquête (qui a duré deux ans), sauf… la participation des géants de l’agrobusiness, genre Nestlé, Danone ou Kraft Food, qui ont tous refusé de répondre à la moindre question. Comme s’ils avaient des choses à cacher…

Et, en effet, l’enquête le démontre, ils ont énormément de choses à cacher – alors même que 80 % des aliments que nous consommons sortent de leurs usines. Comment a-t-on pu en arriver là ? Quels sortilèges peuvent bien expliquer notre irrésistible attirance pour cette “junk food ” industrielle ? Est-il vraiment normal et utile que les hypermarchés proposent jusqu’à 91 variétés différentes de yaourts ?

Certains des aliments offerts à notre sotte convoitise “contiennent jusqu’à 50 composés chimiques différents”, constate un expert. Lequel ajoute : “Notre cerveau n’a jamais été préparé à ça”. A force d’analyser ces innombrables saveurs imprévues, notre cerveau perd la tête. Et tel est bien le but poursuivi – ceci au nom des actionnaires en attente de profits à 15 % l’an, et au mépris de la santé publique.

Sous prétexte de défendre la liberté des consommateurs, nous nous sommes enfermés dans une société où personne n’a plus le choix”, dit un sociologue.

Les études scientifiques indépendantes le démontrent toutes : le cocktail “gras/salé/sucré” est addictif. Tel une drogue comme la cocaïne, il illumine les images ”caps”>IRM du cerveau par activation des centres de plaisir.

“Pourquoi du sucre dans les carottes râpées ?”, s’interroge un addictologue. Réponse : pour nous rendre accros, et nous détourner des carottes fraîches. “C’est ainsi que les dealers fidélisent leur clientèle.”

(RTS – 14 janvier 2013 et France2 le 26 mars 2013)

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