Même s’il reste trois matches éliminatoires à jouer à l’automne pour chacune des deux équipes, l’Espagne et la France savent bien que ça se joue ce soir.
Destination Brésil. Alors que la Roja (deux réceptions, un déplacement) et les Bleus (une réception, deux déplacements) auront encore trois matches à gagner cet automne, afin d’éviter si possible une deuxième place synonyme de barrages, la «finale» du groupe I qui emmènera son vainqueur sous les tropiques, c’est ce soir et c’est au Stade de France, dans une ambiance que l’on souhaite enfin exceptionnelle, parce qu’ils le valent bien.
On ne peut pour l’instant pas reprocher grand-chose à l’équipe de France de la deuxième reconstruction, même pas le mutisme actuel de Benzema. L’arrivée de Deschamps a ramené tout le monde sur le pré, là où se situe la seule vérité du sport, et le sélectionneur a pris soin de penser au Mondial-2014, en incorporant certains jeunes que l’on devrait a fortiori revoir à l’Euro-2016.
On pense à Varane et Pogba, aujourd’hui en Bleu, et sans doute demain, on peut leur ajouter les Sakho, Capoue, Sissoko, Yanga-Mbiwa, Ménez, Gonalons, tous moins de 25 ans, sans oublier tous ceux qui poussent déjà derrière, en 20 ans et en 19 ans.
L’Espagne de Del Bosque, bien plus expérimentée que la France de Deschamps (il faudra aussi en tenir compte ce soir), est une équipe qui gagne pratiquement tout, depuis cinq longues années. Contre elle, on est obligé de défendre, mais Deschamps ne veut pas que ce soit à l’excès.[…]