Le «front républicain», constitué pour faire barrage au FN, donne de sérieux signes de fatigue et apparaît de moins en moins efficace. La dernière élection partielle dans l’Oise en est une illustration.
«Tel qu’il est entendu par les électeurs, le front républicain devient une sorte de syndicat des sortants, une sorte de mot d’ordre pour maintenir un dispositif politique», explique à l’AFP l’ancien président de SOS Racisme, Malek Boutih.
Avec la forte poussée de la candidate frontiste, Florence Italiani, entre les deux tours de la législative partielle de l’Oise — de 7.249 à 13.190 voix, de 26,5% à 48,6% — beaucoup se demandent si des électeurs du PS, éliminé au premier tour, sont allés voter FN.
«S’il est probable» que Florence Italiani a «bénéficié du soutien d’abstentionnistes de premier tour» , «l’analyse objective» du scrutin «conduit à penser qu’une part significative de ces électeurs gagnés au second tour provient des rangs de la gauche», affirme Jérôme Fourquet (Ifop) dans une note diffusée mardi. […] Côté UMP, le débat semble tranché. Depuis les cantonales de mars 2011, le parti n’appelle plus à voter à gauche contre l’extrême droite, au motif notamment que le PS est l’allié du Front de gauche et des communistes. Une position définitive ? «Globalement, moi je vote républicain contre le FN», a récemment lâché Jean-Pierre Raffarin. […]
Le Parisien (Merci à Lilib )