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[Un long article du Daily Mail. Traduction intégrale de nos lecteurs Cyrus et Dwemer. Merci à eux pour leur effort simultané]

« Quand j’étais un jeune militant marxiste, nous étions tous en faveur d’un maximum d’immigration. Pas parce que nous aimions les immigrés, mais parce que nous n’aimions pas l’Angleterre.

Nous voyions les immigrés, d’où qu’ils viennent, comme des alliés contre l’ordre établi.

Nous aimions nous sentir tellement supérieur à ces beaufs ignorants, vivants dans les endroits les plus pauvres d’Angleterre. Et s’ils osaient exprimer la moindre réflexion, nous les traitions d’extrémistes.»

« L’intolérance véritable, et la plus criante, est celle d’une élite pomponnée, honteuse de son propre pays, qui méprise le patriotisme des autres et n’en ressent aucun par elle-même. Elle appelle de ses vœux une horrible utopie sans frontières où tout amour de la terre s’est évanoui, où les nounous sont bon marché et où tous les salaires sont bas ».

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L’invasion de l’Angleterre jusque dans ses moindres recoins fait de la promesse du premier ministre de « fermer la porte » une vaste blague.
• La plus grande migration de masse de notre histoire a eu lieu.

• Les révolutionnaires des années 60 sont coupables d’avoir considéré les immigrés comme leurs alliés.

• Nous nous adaptons aux us et coutumes des immigrés au lieu qu’ils s’adaptent aux nôtres.
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C’était cela l’Angleterre ? Toutes les personne que je croisais parlaient russe. Les boutiques étaient achalandées de pain noir, de concombres en saumure, de vodka. Les visages étaient Slaves. Les publicités dans les vitrines étaient dans cette écriture cyrillique qui m’était devenue familière lorsque je vivais, il y a bien des années, à Moscou.

Pourtant j’étais dans l’ombre du clocher d’une adorable église de style gothique anglais, à mi-chemin entre cette chère vieille station balnéaire de Skegness, entouré de champs de navets, de poireaux et de betteraves si typiquement anglais, sous un ciel anglais.

C’était cela, Boston, une ville du Lincolnshire, que j’avais visité pour la première fois trois décennies plus tôt alors qu’elle n’était encore qu’une modeste bourgade animée par un marché, et où un aimable agent de circulation  m’avait aidé à trouver une place de stationnement. « Nous pouvons toujours trouver de la place pour un étranger » m’avait-il dit.

À cette époque, un visiteur venant de Londres était ce que l’on rencontrait de plus exotique à Boston. Maintenant, on y parle portugais dans les pubs, polonais dans les cafés, lituanien et estonien dans les bus. Si j’étais tombé dans la rivière, je ne suis même pas sur que quelqu’un aurait compris mes appels à l’aide.

D’une certaine manière, cette transformation était un choc, me dérangeait et me laissait plus perplexe encore que n’importe lequel des changements imposés par l’immigration qu’il m’avait été donné de constater.

Et c’est le même ressenti qui semblait prévaloir chez les habitants les plus âgés. Ni colère, ni haine ou hostilité, ce n’est pas dans notre nature, mais l’incompréhension devant le fait qu’un tel bouleversement ait pu se produire dans leurs vies autrefois si paisibles, sans consultations ni sommations.

Nous nous étions tous habitués à ce changement à Londres et depuis longtemps. Les anciennes villes agricoles du Yorkshire et du Lancashire avec leurs énormes mosquées flambant neuves et leurs femmes voilées, c’était une chose. Mais le Lincolnshire?
 Si cela pouvait arriver jusqu’ici, dans l’Angleterre profonde, alors cela pourrait arriver partout.

Il ne sert vraiment pas à grand-chose que le premier ministre affirme aux habitants de Boston que « cela doit cesser ». Même si quelqu’un croit encore que le premier ministre en a le pouvoir, ou même la volonté (et ses gesticulations sont aussi convaincantes que les promesses de Theresa May lorsqu’elle prétend nous débarrasser d’Abu Qatada), les jeux sont faits.

La plus grande migration de masse de notre histoire a eu lieu, les nouveaux arrivants sont ici légalement. Ils ont les emplois, occupent les maisons, touchent la sécurité sociale. Leurs enfants sont dans les écoles. Et ils paient leurs impôts.

Nos dirigeants n’avaient qu’à se rendre à Boston, à un moment quelconque de ces cinq dernières années, et ils auraient su. Mais tous nos dirigeants politiques étaient effrayés par cette vérité. S’ils avaient su, ils auraient dû au moins faire semblant de réagir. Et en vérité, ils voulaient que cela se produise.

Et c’est au moins en partie de ma propre faute. Quand j’étais un révolutionnaire marxiste, nous étions tous en faveur d’un maximum d’immigration. Pas parce que nous aimions les immigrés, mais parce que nous n’aimions pas l’Angleterre.

Nous voyions les immigrés, d’où qu’ils viennent, comme des alliés contre l’ordre établi, bien installé, dans la société conservatrice encore représentative de notre pays à la fin des années 60.

Aussi, nous aimions nous sentir oh, tellement supérieur à ces beaufs ignorants, habituellement installés dans les endroits les plus pauvres de l’Angleterre, qui voyaient soudainement leur voisinage se transformer en sorte de présupposées communautés plus vivantes encore. S’ils osaient exprimer la moindre réflexion, nous les traitions d’extrémistes.

Les étudiants révolutionnaires ne venaient pas de quartiers « bigarrés » (nous venions, autant que je sache, du Surrey et des quartiers aisés de Londres). Il pouvait arriver que nous vivions dans les fameux endroits « bigarrés » pendant quelques années (généralement cauchemardesques), au milieu des terrains vagues et des poubelles débordantes.

Mais nous vivions là temporairement, sans enfants, sans responsabilités. Pas comme des propriétaires, ou des parents d’enfants en âge d’aller à l’école, ou encore des personnes âgées en quête d’un peu de sérénité pour finir leurs vies.

Quand nous finissions nos études et commencions à gagner nos vies, nous partions en général pour les quartiers chics de Londres et devenions extrêmement attentifs à la qualité des écoles où nous envoyions nos enfants, un luxe que nous refusions volontiers aux citadins pauvres que nous méprisions pour les racistes qu’ils étaient à nos yeux.

Que savions-nous, que nous importait la grande révolution silencieuse qui déjà commençait à transformer la vie des Britanniques les plus pauvres? 
Pour nous le patriotisme et la tradition pouvaient être tournés en dérision et qualifiés de « racistes ».

C’était ce qui avait permis à la classe moyenne de se trouver des domestiques bon marché pour la première fois depuis 1939, des restaurants pas chers, et plus tard des ouvriers sous-payés et des plombiers au noir.

Ce n’était pas nos salaires à nous qui s’effondraient, ni notre travail qui n’était plus estimé à sa juste valeur. Les immigrants n’occupaient pas le même type d’emplois, ils n’étaient pas une menace pour nous.

Ils ne menaçaient que ceux qui avaient eu la malchance de naître citoyens britanniques modestes. Et nous pouvions toujours étouffer leurs protestations en suggérant qu’ils préfiguraient un fascisme des temps modernes.

J’ai appris depuis quelle personne arrogante, snob et prétentieuse j’étais alors, une personne détestable (et la plupart des mes compagnons révolutionnaires avec moi).

J’ai vu des endroits que je connaissais et où je me sentais chez moi, changés complètement en quelques courtes années. J’ai imaginé ce que ce devait être d’avoir vieilli et de me sentir prisonnier de rues étroites où mes voisins parlent une langue différente et où je serais progressivement devenu un étranger solitaire à la voix tremblante dans un monde que je connaissais en un temps lointain, mais qui ne me connaissait plus moi.

Je me suis senti profondément, désespérément désolé de n’avoir rien fait, ni rien dit pour défendre ceux dont les vies étaient mises sens dessus-dessous, sans que rien ne leur soit jamais demandé. Et qui était bien prévenus que s’ils avaient le malheur de se plaindre, ils seraient méprisés et mis au ban de la société.

J’ai passé beaucoup de temps dans des régions de l’Angleterre où l’intelligentsia révolutionnaire ne se rend jamais. Ces gens ne vont jamais ou presque visiter leur propre pays. Ils gravitent entre les quartiers à la mode de Londres, les destinations de vacances tout aussi tendance. 
Ils connaissent mieux les Apennins en Italie que les Pennines de leur propre pays.

Mais contrairement à moi, la plus grande partie de la génération 60′s a conservé les idées que j’avais à cette époque — et à la notable et récente exception de David Goodhart, journaliste de centre gauche devenu dirigeant de think tank qui a fini par reconnaître ses torts — ils ne changeront pas.

Le pire est l’hypocrisie abyssale de toute cette histoire. Même à mon époque trotskyste, j’avais commencé à remarquer que beaucoup des immigrés “asiatiques” (indo-pakistanais) n’étaient pas du tout nos alliés.

En fait, ils étaient profondément, indécrottablement religieux. Ils étaient socialement conservateurs, leur attitude envers les filles et les femmes confinait très souvent à l’obscurantisme le plus médiéval.

Beaucoup d’entre eux étaient horriblement hostiles aux juifs, d’une manière que nous aurions farouchement condamnée si n’importe qui d’autre l’avait exprimée, mais que nous arrivions malgré tout à pardonner et oublier dans leur cas.

Plus récemment, nous avons pu constater ce fait avec la déclaration affligeante de Lord Ahmed sur une conspiration juive fantomatique.

Mais je me rappelle aussi avoir vu, il y a dix ans, dans la vitrine d’une librairie islamique des bas-fonds de Burnley, une édition récente de la scandaleuse diatribe antisémite de Henry Ford “The international jew” pourtant désavouée il y a bien longtemps par son auteur lui-même.

Il serait impensable pour n’importe quel magasin ayant pignon sur High street de diffuser impunément de telles cochonneries.

Beaucoup de ces nouveaux arrivants que nous accueillions pourtant à bras ouverts, ne savaient ni n’avaient rien à faire des grandes causes libérales que nous soutenions tous. Ou pire, ils y étaient hostiles.

Beaucoup à gauche se mentent encore à eux-mêmes sur ce sujet. Georges Galloway, le plus à gauche des membres du parlement doit son siège à son soutien des musulmans conservateurs. Pourtant il a voté en faveur du mariage pour les personnes de même sexe. Il serait intéressant d’assister à un seul des meetings ou M. Galloway échange avec ses électeurs.

Bien sûr, tous les partis politiques font des compromis, mais il y a une grande différence entre mettre de côté de légères différences de vue et ignorer totalement l’incompatibilité irrémédiable d’idéologies antinomiques.

Ce cynisme est au cœur de l’accord passé : les immigrés ont été utilisés par ceux qui voulaient transformer le pays. Ils ont pris ce qui les intéressait et ignoré ce qui les dérangeait.

Mr Galloway aime l’opposition des musulmans à la guerre en Irak et leur mépris pour le parti travailliste New Labor (Bonne chance à Galloway!). Mais il déteste leur vision moralisatrice de la sexualité.

La même chose est vraie pour bien d’autres communautés. L’une des caractéristiques les plus frappantes des immigrés des Caraïbes est leur foi chrétienne fervente et totalement assumée, et leur préférence pour une éducation disciplinée.

Pourtant l’arrivée de telles populations à Londres n’a jamais été utilisée pour dire que la société devait devenir plus chrétienne, ou que nos écoles devaient être plus disciplinées.

À cette époque, les révolutionnaires libéraux espéraient dire adieu à l’Église, et ils étaient occupés à faire disparaître la discipline des écoles publiques. Alors, personne n’a jamais proclamé “adaptons notre société aux exigences des nouveaux arrivants“. Ils avaient le mauvais genre d’exigences.

Au lieu de cela, les autorités on fait grand bruit du comportement d’une minorité de ces immigrés, souvent méprisés par leurs semblables Afro-Caribéens — des hommes qui consommaient et vendaient de la drogue et qui n’avaient pas l’intention de respecter les lois du Royaume-Uni.

Si le maintien nécessaire de l’ordre dans ces populations pouvait être qualifié de “raciste”, alors les législations antidrogue elles-mêmes pouvaient être affaiblies et la police placée sous le contrôle des révolutionnaires libéraux.

C’est ainsi que les “émeutes de Brixton” d’avril 1981 ont pu être utilisées comme levier pour affaiblir la police et saper les lois antidrogue, plutôt que pour encourager à plus de rigueur dans le maintien de l’ordre et de la paix civile dans cette partie de Londres.

Quelque chose de très similaire est arrivé avec le rapport Macpherson sur le meurtre de Stefen Lawrence. Peu ont remarqué que le rapport encourageait ouvertement au traitement différencié des populations en fonction de leur origine ethnique par les forces de police — dénigrant carrément un maintien de l’ordre jusque-là “daltonien”.

De qui était-ce l’intérêt? Et cette attitude n’était-elle pas discriminatoire? Mais peu importe puisque tout cela servait les projets des révolutionnaires libéraux qui voulaient purger la police de ses éléments les plus old-school et conservateurs.

Les mêmes forces ont détruit Ray Honeyford, le directeur d’un collège de Bradford qui — bien avant que ce soit la tendance — a tenté de s’élever contre le politiquement correct qui régnait dans les écoles. Il a été viré et bien évidemment qualifié de raciste.

Pourtant, il aurait été très bénéfique pour l’intégration des immigrés de Bradford et leur égalité réelle avec les autres citoyens du pays que ses avertissements soient entendus.

En l’état actuel des choses n’importe qui peut constater que les citoyens musulmans de Bradford et les non-musulmans vivent séparément et isolément, presque sans contacts. Une grande part de la communauté musulmane est en profond décalage avec l’Angleterre moderne.

Encore une fois, les révolutionnaires libéraux ont formé une alliance cynique pour détruire l’opposition conservatrice.

Leur plus grand allié a toujours été le politicien conservateur Enoch Powell qui a défini en 1968 le débat sur le sujet de l’immigration par un discours aussi cynique que stupide, ramassis de propos alarmistes ponctué d’invectives et de rumeurs sulfureuses.

Grâce à lui, et à sa tentative délibérée de susciter la haine raciale, les révolutionnaires libéraux ont eu beau-jeu ensuite, d’accuser tout opposant d’être un sympathisant des thèses de Powell.

De manière absurde, même lorsque les frontières du pays ont été démolies par le gouvernement Blair et que des centaines de milliers d’Européens à la peau blanche sont venus s’installer pour travailler, il était possible d’étouffer toute protestation sous les accusations de racisme.

Il n’aurait pas pu être plus évident que la question de la “race” n’était pas le problème. Ce qui différenciait ces nouveaux résidents était la culture — le langage, les coutumes, l’attitude, le sens de l’humour.

Plutôt que de s’adapter à nos us et coutumes, nous nous adaptions aux leurs. Ceci n’était pas de l’intégration c’était une révolution.

Pourtant, personne — surtout pas leurs représentants élus — ne les aurait écoutés, parce qu’ils auraient été accusés de se faire les disciples de Powell, motivés par une haine irraisonnée.

Je pense maintenant que la haine irraisonnée vient presque entièrement de la gauche libérale. Bien sûr, il y a toujours des gens pour entretenir les préjugés raciaux les plus stupides, mais la plupart des gens inquiets des conséquences de l’immigration sont innocents de cela.

Cette intolérance sauvage vient d’une élite pomponnée, honteuse de son propre pays, qui méprise le patriotisme des autres et n’en ressent aucun par elle même. Elle appelle de ses vœux une horrible utopie sans frontières ou tout amour de la terre s’est évanoui, ou les nounous sont bon marché et les salaires des autres sont bas.

Quelle pitié qu’il ne semble exister aucun moyen de faire perdre à ces gens leur puissance et leurs postes influents, car en vérité s’il reste le moindre espoir d’harmonie sur cette île, il ne peut venir que d’un grand effort pour nous rassembler tous, ensemble à nouveau, dans un amour partagé pour notre île, le plus beau morceau de terre aimé de Dieu.

Article source : Daily Mail

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