Texte de notre lecteur Carpe Diem, merci à lui.
Je me souviens de mon premier bulletin de salaire qui comportait 3 lignes.
Je me souviens de mes premiers salaires versés en liquide par le comptable de l’entreprise.
Je me souviens que beaucoup d’entreprises avaient un coffre pour les espèces servant à régler les fournisseurs “au cul du camion”.
Je me souviens d’un temps où “Votre argent m’intéresse” était un slogan publicitaire, pas une déclaration de guerre.
Je me souviens de mon père achetant sa voiture en espèces, parce que payer comptant était une preuve d’honnêteté.
Je me souviens du temps où “Trésor Public” était une banque de dépôt.
Je me souviens du temps où pour avoir des devises ou des espèces, on allait sans rendez-vous à la Banque de France.
Je me souviens du temps où l’idée même d’avoir à demander à son banquier l’autorisation de retirer une grosse somme en liquide de son propre compte valait bulletin d’internement d’office à St-Anne.
Je me souviens des banquiers qui pratiquaient le 3-6-3: Emprunter à 3%, vendre des crédits à 6%, être au golf à 3H de l’après-midi.
Je me souviens d’un temps où l’on mettait des banquiers en prison pour fraude ou négligence de gestion.
Je me souviens aussi du contrôle des changes, des douaniers suspicieux à la frontière Franco-Suisse.
Je me souviens d’un temps ou SWIFT évoquait un auteur plutôt qu’un mécanisme de rétorsion sur certains pays.
Je me souviens d’une époque prospère avec une classe moyenne heureuse…