A force d’insister, Geert Wilders, leader du Parti pour la liberté a obtenu que les députés débattent de ce qu’il appelle «le problème marocain», suite à la mort d’un arbitre de foot, probablement tué par de jeunes néerlando-marocains, en décembre dernier. Interpelés, plusieurs députés, comme e Melik Azmani et Keklik Yucel, ont voulu prendre leur distance.
«Il n’y a pas de problème marocain aux Pays Bas», a également reconnu une député du parti VVD (parti libéral), Melik Azmani, «mais il faut avoir conscience que les Maroco-néerlandais sont très souvent en contact avec la police. C’est cela l’objet du débat.»
A l’origine du débat : la mort de Richard Nieuwenhuizen, le 2 décembre dernier. A Amsterdam, après un match opposant deux équipes de division amateur, sv Nieuw Sloten B1 et le SC Buitenboys B3 d’Almere. L’un des arbitres de touche, Richard Nieuwenhuizen, 41 ans, a été agressé par des adolescents qui l’ont notamment frappé au visage alors qu’il était déjà au sol. Quelques heures après l’agression, l’homme a été «pris d’un malaise». Conduit d’urgence à l’hôpital, il est décédé le lendemain. Il se trouve que les adolescents suspectés d’être les auteurs de cette agression étaient des Néerlandais d’origine marocaine. […]
C’est dans ce contexte que le PVV a obtenu que soit débattu le «problème marocain», à l’assemblée. «Ce n’est pas exclusivement un problème lié au football, mais un problème marocain qui est dans la rue, à l’école, au centre commercial et sur le terrain de foot. 65% des jeunes Marocains ont déjà été en contact avec la police. Pourquoi personne n’ose seulement nommer ce problème ? », écrivait le leader du PVV, Geert Wilders, en décembre dernier. Après qu’il ait beaucoup insisté, la chambre a accepté de débattre sur le sujet.
«Seul Keklik Yucel, député travailliste, a clairement condamné l’intitulé du débat. «Le terme ‘problème marocain’ donne l’impression qu’il y un groupe de population entier, que leur origine est un problème. Je tiens à me distancer de cette position.»