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Le 4 avril 2013, à la veille du Sidaction, Pierre Bergé a interpellé le ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon en demandant la gratuité des préservatifs dans les collèges et lycées. Jean-Luc Romero, président de l’association Élus locaux contre le sida et du Centre régional d’information et de prévention du sida d’Île-de-France, réclame, lui, la gratuité totale.

Il faut avoir une vision globale et penser en termes de santé publique. On distribue des seringues gratuites aux usagers de drogue pour éviter la contamination, pourquoi ne pas permettre aux personnes séropositives d’accéder gratuitement aux préservatifs ?

Si je réclame la gratuité des préservatifs masculins et féminins pour tous, c’est parce que je pars d’un principe simple : malgré l’avancée de nos connaissances, le nombre de contaminations au VIH ne recule pas tous les ans mais stagne. En France, 6100 personnes ont découvert en 2011 qu’elles étaient séropositives. Face à cette épidémie, il faut mettre tous les moyens possibles en œuvre, qu’il s’agisse de dépistage ou de prévention.

Alors que la contraception est gratuite (ou remboursée), le préservatif, qui permet d’éviter une maladie mortelle, ne l’est pas ! En toute logique, il devrait l’être. C’est même aberrant qu’il ne le soit pas. Il n’est pas étonnant que le Planning familial déplore que le préservatif ne fasse pas partie des moyens de contraception gratuits pour les mineurs depuis le 31 mars. […]

Le Nouvel Obs

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