Vingt-deux membres présumés d’un réseau de cambrioleurs originaires d’ex-Yougoslavie et de Roumanie ont été interpellés cette semaine dans l’est et le sud-est de la France, ainsi qu’en Belgique et en région parisienne.
Une douzaine d’entre eux étaient en cours de présentation devant un juge d’instruction en vue d’être mises en examen pour vols en bandes organisées, association de malfaiteurs, mais aussi traite des êtres humains.
Structuré autour de trois clans familiaux de la communauté rom, ce réseau utilisait des mineurs, eux-mêmes encadrés par de jeunes adultes, pour pénétrer par effraction dans des maisons individuelles et y dérober du numéraire, des bijoux, voire du petit matériel comme des téléphones portables.
Cinquante-cinq cambriolages lui sont attribués depuis l’ouverture de l’information judiciaire, en août 2012, mais d’autres faits pourraient s’y ajouter, notamment en Allemagne où était basée une famille.
«Le fait d’utiliser des mineurs de 12 à 13 ans, voire plus jeunes, avait pour but évident de les faire échapper aux poursuites ou à la prison puisqu’ils sont le plus souvent relâchés ou considérés comme mineurs en danger et placés dans des foyers dont ils s’échappent rapidement».
Les personnes interpellées vivaient dans la précarité en caravane, camping-car, et dans un bidonville. Aucun objet n’a été retrouvé, mais chez certains, les enquêteurs ont mis la main sur des sommes de plusieurs dizaines de milliers d’euros que ne justifiait aucune ressource officielle.