[extraits] Faut-il ouvrir les portes à l’immigration économique ? Cette question, qui doit faire l’objet d’un débat parlementaire en France, se pose aussi dans d’autres pays.
En France, l’immigration est devenue un enjeu tellement sensible que le débat sur sa nécessité économique a été littéralement empêché ces dernières années. Quand le chômage est aussi massif, recourir à de la main d’œuvre étrangère semble aux yeux des citoyens totalement déplacé.
Pourtant, il y a et il y aura des emplois qui sont ou seront pourvus par le recours à l’immigration. C’est évident pour les emplois sous-qualifiés, et bien souvent sous-payés qui sont délaissés par les nationaux. Ils sont occupés par les sans-papiers (…)
Et puis il existe un autre type d’emploi plus qualifié que les employeurs aimeraient voir ouvrir plus largement à l’immigration. En France, 1 titre de séjour sur 10 seulement est accordé pour des motifs professionnels.
C’est le double, 2 sur 10, en Espagne, en Italie ou au Royaume Uni. Un écart qui s’explique par une différence d’approche conceptuelle. Ces pays ont une vraie politique d’immigration économique, qui est passée également par des vagues de régularisation pour les pays du sud tandis que la France a limité sa politique d’immigration au regroupement familial.
François Hollande a l’intention de présenter un projet de loi sur les moyens de faciliter l’immigration professionnelle.
Elle est compliquée en France, par le maquis de la procédure administrative mais aussi par une disposition alambiquée qui stipule qu’un emploi ne peut être pourvu par un étranger que s’il y a une pénurie sur ce métier.
Libérer l’immigration est une demande pressante des patrons français.
Mais cette volonté d’ouverture se heurte entre autre aux inquiétudes des salariés. En Grande Bretagne une étude démontre que l’immigration peut à partir d’un certain seuil générer du chômage, c’est pourquoi David Cameron est en train de fermer les vannes, au grand désespoir des patrons britanniques et des éventuels candidats.
En France, la question divise profondément