18/04/13
Après Ollivier Pourriol, c’est au tour de Solweig Rediger-Lizlow de raconter les coulisses du “Grand Journal” où elle a vécu una année de “calvaire” dans une ambiance “frigorifique”.
(…) Sur l’émission en elle-même, Solweig trouve que l’ambiance était “frigorifique”. “Ollivier Pourriol a très bien retranscrit l’ambiance frigorifique qui règne dans les bureaux, le cynisme de certains, la bêtise de l’un, l’arrogance de l’autre”, dit-elle. L’ex-Miss météo explique ensuite que l’un de ses collègues était appelé “l’oeil de Moscou”. Son rôle ? “Rapporter chaque jour au producteur qui dit quoi sur qui”, raconte-t-elle. Elle explique qu’Ariane Massenet “arrivait souvent en fin d’après-midi pour récupérer les questions que ses journalistes lui avaient préparées”, que Michel Denisot “tire plus vite que son ombre” et que “personne ne se parle et ne se côtoie après l’émission”.
(…) Solweig Rediger-Lizlow, qui affirme n’avoir “aucun regret” et “aucun remord”, raconte ensuite comment elle a eu l’interdiction de parler de DSK. “J’ai eu l’interdiction formelle de dire quoi que ce soit sur Dominique Strauss-Kahn dans une météo, après avoir désespérément cherché dans les archives du “Grand Journal” la vidéo d’une “Boîte à questions” : “Est-ce que sucer c’est tromper ?”, ce à quoi DSK répond : ‘ça dépend qui suce qui’, cette archive avait mystérieusement disparu.”
(…) Ozap
16/04/13
[extraits] L’ex-chroniqueur du “Grand journal” raconte dans un livre les coulisses de l’émission de Canal+. Une expérience violente et douloureuse pour cet agrégé de philo, broyé par la puissance du format.
Ollivier Pourriol a été chroniqueur de livres 2011-2012 de l’émission vedette de Canal+. Ce philosophe raconte son expérience dans On/OFF, un livre qui fait grand bruit.
« J’avais besoin de me réparer tant l’expérience a été violente. Dans cette grande machine à laver le cerveau qu’est Le grand journal, je me suis retrouvé dispersé, psychiquement atomisé, désintégré. (…)
Quand on voit les animateurs et chroniqueurs intervenir à la télé, on a l’impression que ce sont des personnes. Tout le monde a l’air d’être cool, mais ne l’est pas du tout. Ce sont des rôles, des archétypes. (…)
Quand un grand écrivain est invité au Grand journal, ce qui compte ce n’est pas le mot « écrivain », c’est le mot « grand ». Il faut que ce soit un phénomène, qu’il y ait du bruit autour. Ce qu’il y a dedans, tout le monde s’en fout ! (…)
Tout ce que je suis m’a été nié, les yeux dans les yeux. Le système de valeur qui sous-tend tout ça, c’est la triche, la glorification du cancre.
Les salaires sont très élevés. Je gagnais 10 000 euros par mois, mais pour d’autres, ça peut être beaucoup plus. (…) J’ai essayé de m’adapter au système, pensant que je pourrais faire les choses à ma manière. J’ai échoué.
La plupart des gens dont je parle (producteurs, chroniqueurs, journalistes…) sont intelligents. Chacun remplit son rôle en toute conscience.
Télérama – Merci Gorgone
«10 à 15.000 euros par mois pour ne rien foutre » (video ci-dessous)