Hier, dans le box des prévenus du tribunal correctionnel d’Avignon, Abdelkader Bougrine, 43 ans, est revenu sur cette nuit du 7 décembre 2011. Une soirée entre amis dans un petit appartement de l’impasse des Saules, à Avignon.
Les canettes de bière sont vidées les unes après les autres. Jusqu’au moment où Abdelila Mouttawoukil demande au prévenu de rentrer chez lui. Il est près de 22 heures. Une légère dispute éclate entre eux. Mais les deux hommes se quittent bons amis… En apparence.
Abdelkader Bougrine poursuit la fête. Il écume les bars. Rumine sa colère. Et fait son retour aux environs de 3 heures. Un couteau dans chaque main.
Si le premier coup de couteau l’a blessé au niveau de l’avant-bras droit, le second lui a causé une plaie de quinze centimètres à la gorge. Sans compter les coups de pied reçus au visage.
« C’est à cause de l’alcool Monsieur Le président. Je demande pardon… Je regrette », se défend le prévenu.
D’abord ouvert au criminel pour “tentative d’assassinat”, le dossier a finalement été “correctionnalisé”. L‘intention de tuer n’a pas été retenue.
[…] « Ce n’est toutefois pas une affaire de coup de couteau comme les autres », insiste la substitut du procureur de la République. Elle requiert six ans de prison ferme.Une peine jugée « beaucoup trop sévère » par M e Farid Faryssy, chargé de porter la parole du prévenu. […]