[Extraits] L’artiste Alain Buffard dévoile la genèse du projet “Histoires parallèles, pays mêlés”.
(…) J’en ai marre de ces journées commémoratives qui se succèdent alors que rien ne bouge. Dans cet hôtel (Le Royal hôtel), il y a une Coréenne, une Algérienne, c’est ça la France ! Elle est composite et j’ai le sentiment qu’on ne veut pas le voir.
Comment apprendre à un gosse de Pissevin, qui peut être d’origine algérienne ou kurde, “Nos ancêtres les Gaulois” ? C’est dépassé. Pourquoi ne pas dire la vérité sur ces influences qui ont amené cette diversité.
Cette peur de l’autre que des partis comme le Front national alimente, que vous inspire-t-elle ?
Je n’ai comme réponse que mon travail d’artiste qui interroge les consciences. Je veux rester un acteur du monde et m’engager. À cet égard, le concert du Français Vincent Segal, virtuose du violoncelle, et d’un maître de la kora, le Malien Ballaké Sissoko est exemplaire.
Plus de race, de culture, seulement un échange entre deux artistes sur le socle de l’égalité. Je rêve d’une société post-raciale.
Midi Libre – Merci Bruno_30
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A propos de l’exposition “Histoires parallèles, pays mêlés“dont il est question relire Françoise Vergès : « On continue à faire comme si la France était blanche et chrétienne»
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Spectacle Baron d’Alain Buffard
« Pour ma pièce Baron, j’ai travaillé avec des interprètes issus de cultures différentes et minoritaires au sein de leurs propres minorités. L’une des danseuses, ivoirienne, élevée dans la religion musulmane puis convertie au bouddhisme, a été joueuse de foot avant de se “convertir” à la danse contemporaine. (…) C’est en reconnaissant la place de l’autre qu’un espace commun peut se créer. (…)
Dans mes spectacles, j’ai questionné les modes de représentation du sida, de la sexualité, du genre… Mais aujourd’hui, je refuse de parler en tant qu’artiste homosexuel et séropositif.» Le Monde
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Spectacle de 2002 de Alain Buffard
“Campy,Vampy,Tacky” ou la confusion subversive des genres
(…) une manifestation originale autour du travail d’Alain Buffard et de la confusion subversive des genres. L’événement permet de décliner l’identité et les dés-identités d’un artiste (…) Le sujet de prédilection de l’artiste : le corps, son enveloppe charnelle et ses possibilités de transformation. Tétu
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Spectacle Good Boy d’Alain Buffard.
« Sous un plafond de néons, l’artiste nu et rasé, engage un lent et répétitif habillage du corps par des slips qui se recouvrent les uns les autres jusqu’à former une masse informe ; il use également de boites de médicaments et de sparadrap pour se confectionner des semblants de chaussures à talons. » Site d’Alain Buffard