Les services de renseignement attendent dimanche une mobilisation d’environ 70.000 personnes, identique à celle qu’ils avaient estimée lors de la première manifestation du 17 novembre, s’étendant quasiment sur le même parcours.
Face aux opposants au mariage pour tous, qui préparent une nouvelle démonstration de force dimanche dans les rues de Paris, les forces de l’ordre n’ont guère l’intention de céder le moindre pouce de terrain. Affichant sa «détermination inflexible à ne tolérer aucun acte de violence», Manuel Valls a donné des consignes très strictes pour «préserver l’ordre public». Dès vendredi, alors que le tracé du cortège semblait se dessiner entre Denfert et les Invalides, la Préfecture de police de Paris s’est mise en ordre de bataille. […]
Une source informée ajoute qu’une vingtaine d’unités mobiles, CRS et escadrons de gendarmerie mobile, soit 1500 hommes, seraient appelés en renfort pour gérer d’éventuels troubles.
Alors que les spécialistes de l’ordre public contiendront la foule, plusieurs dizaines d’agents en civil du Bureau d’information de voie publique (BIVP), épaulés par leurs très discrets collègues de la Direction du renseignement, se glisseront dans le cortège. Objectif : identifier les «éléments à risque» et les désigner aux brigades anticriminalité (BAC) qui, situées en second rideau, procéderont aux «interpellations ciblées» et aux «exfiltrations du cortège» en cas de dégradations et de jets de projectiles. «De nouveaux débordements ne sont pas à exclure», confie un policier. […]