3/05/12
Ryan a fui l’Algérie car il ne pouvait y vivre librement son homosexualité. Arrivé en Europe, puis au Canada, il s’est retrouvé confronté à un autre problème, celui du racisme, et ce même au sein de la communauté LGBT. Très en colère, il raconte son histoire. Ou le sentiment d’être exclu parmis les exclus. (…)
Oui je suis arabe, d’origine algérienne, et j’ai vécu la moitié de ma vie avec l’épée de Damoclès sous la gorge.
Vous allez dire que la loi concernant les gays en Algérie n’est pas appliquée. Oui elle ne l’est pas mais, un grand mais, celle-ci permet à un agent de pénétrer chez moi à tout moment, de m’insulter, de justifier les agressions et viols dont je fus victime. Oui cette loi permet aux agents de se protéger d’une quelconque poursuite, et donne exemple à la population. Vous n’êtes pas sans savoir qu’il est d’adage qu’une lesbienne peut être «guérie» en lui donnant le goût du sexe opposé et ce quelque soit les moyens utilisés, en outre dans notre cas, le viol. (…)
Sachant que là où je me suis rendu, France, Grande Bretagne, Belgique, Canada, la communauté gay est la même dans sa majorité : raciste, xénophobe. (…)
Aujourd’hui je constate que même les LGBT jouent le politiquement correct, car en dénonçant sur la scène internationale la situation de certaines communautés gay dans le monde, ils ne cherchent pas à améliorer leur sort mais jouent à conforter la position de leurs gouvernements consécutifs : aucune action ni répercussion médiatique n’est prise sérieusement par les mouvements LGBT et je peux citer des cas en France en Angleterre ou d’autres encore où les représentants ont tout simplement refusé de prendre position.
En résumé les mouvements LGBT ont été créés par et pour les communautés gays et lesbiennes européennes et nord-américaines (…)