Addendum du 20/04/11 :
Les organisateurs de la Marche des Fiertés (Gay Pride) prévue le 25 juin à Paris ont décidé hier d’abandonner l’affiche annonçant cette manifestation, montrant un coq avec un boa en plumes autour du cou, jugée stigmatisante par une association.Le Refuge, qui aide les adolescents et jeunes adultes victimes d’homophobie, avait demandé vendredi le retrait de cette affiche, qui, selon elle, “stigmatise” les homosexuel(le)s et constitue “un grand pas en arrière dans la lutte contre l’homophobie”. (…)
L’affiche officielle de l’édition 2011 de la Marche des fiertés LGBT parisienne, dévoilée au Tango dimanche dernier, fait parler d’elle, c’est le moins que l’on puisse dire. Avalanche de commentaires sur notre article de lundi mais également sur Facebook, avec des réactions qui ne font pas dans la demi-mesure: soit les internautes adorent, soit ils détestent et s’indignent. L’image du coq blanc et de son boa rouge autour du cou ne passe pas chez certain-e-s.
SYMBOLE NATIONALISTE
Sur Facebook, un groupe intitulé « L’affiche officielle de la Marche des Fiertés parisienne 2011 est infecte », rassemblant à l’heure où nous écrivons ces lignes plus de 650 membres, critique vivement le visuel de l’affiche en ces termes: « Peut-être qu’à l’heure où Marine Le Pen fait des émules chez les LGBT, il convient que nous nous réapproprions les symboles nationalistes? […] Les poulets, ça se bouffe. Nous n’avons que faire de ce symbole républicain le jour de la Marche des fiertés. De quelle république s’agit-il? De celle qui nous refuse obstinément les mêmes droits qu’à tou-te-s? De celle qui expulse les sans-papiers malades? De celle qui persécute les putes? Qui laisse crever les prisonniers? Qui traque les usagers de drogue? Oups, pardon, c’est la même! Bref, cette affiche, en plus d’être moche, fait peur. Elle n’inspire qu’exclusion, nationaliste, souverainisme, racisme ».
Dans un communiqué, les LOCs, Lesbiennes of Colour, dénoncent « le caractère raciste et pétainiste » de l’affiche et demandent son retrait immédiat. « Pourquoi lier le patriotisme, le nationalisme, l’identité nationale… et, pourquoi pas, la « préférence nationale », aux espaces LGBT censés éviter des schémas et des discours d’oppression? », écrivent-elles. […]
(merci à Latine)