Le baromètre annuel de la diversité du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a été rendu public. Les personnes perçues comme «non blanches», les personnes en situation de handicap et les ouvriers sont peu visibles dans les programmes de télévision. La diversité peine à trouver sa place à la télé.
Il reste donc à espérer que ce fameux «plan d’action» soit efficace et prouve que la télé est capable de donner une image de la France qui lui ressemble.
Devant les petits écrans, les téléspectateurs sont à la recherche d’un miroir du monde. Les programmateurs de télévision ne semblent pas de cet avis. Le reflet de la société est totalement faussé. Le baromètre de la diversité publié par le CSA en témoigne. Cette étude, menée pendant deux semaines en septembre 2012, repose sur l’observation des programmes de 16 chaînes gratuites et de Canal +. Elle montre que la visibilité de la diversité à la télévision n’a que très peu évoluée en une année. Les enquêteurs se sont penchés sur trois thèmes : l’origine ethnique perçue, les catégories socio-professionnelles et le handicap. […]
Seules 14 % de personnes perçues comme «non blanches» sont présentes à l’écran. Un pourcentage en baisse par rapport à l’an dernier (15%) que déplore Mémona Hintermann, présidente du groupe de travail sur la diversité au CSA.
«Il y a quelque chose à changer dans notre système mental, selon Mémona Hintermann. Derrière ça, il est question d’intégration>».
«Il y a un lien très fort entre la conscience de la diversité et le refus de la discrimination», rebondit le président du CSA, Olivier Schrameck. […]