La France a-t-elle besoin de travailleurs immigrés malgré la crise ? Quels étudiants étrangers peuvent servir son rayonnement ? Ces questions seront abordées mercredi lors d’un débat au Sénat, que le gouvernement espère «apaisé» malgré les clivages.
Le ministre de l’Intérieur et de l’Immigration, Manuel Valls, devrait y «révéler les orientations du gouvernement» sur l’immigration professionnelle et étudiante avant un projet de loi prévu cet été.
Sur l’immigration de travail, le postulat de départ diffère: si le président a toujours promis de maintenir une politique ouverte en faveur des étudiants, il avait jugé pendant la campagne «indispensable» de limiter l’immigration économique en période de crise.
Depuis, le chômage s’est aggravé, tout comme l’intolérance envers les étrangers: 69% des Français considèrent qu’il y a «trop d’immigrés» dans le pays, en hausse de dix points sur un an.
On n’est pas loin de «l’immigration choisie» prônée par Nicolas Sarkozy pendant son mandat par opposition à une «immigration subie» (époux de Français, regroupement familial). Le nouveau gouvernement refuse toutefois ces termes, arguant que des personnes arrivées pour motifs familiaux peuvent aussi être un apport pour le pays.[…]