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Addendum du 26 avril 2013
Selon “Le Monde”, le trucage des clichés aériens était un “fantasme”
L’analyse logicielle des images préfectoral de la “Manif pour tous” du 24 mars effectuée vendredi par BFMTV.com révèle que la thèse d’un trucage, défendue par ses organisateurs, est fortement improbable.
Le Monde

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Les preuves avancées par BFM
Pour conclure que les images en ligne n’ont pas été manipulées, l’AFP ne s’est pas seulement contentée de visionner la vidéo originale dont ont été extraits les clichés incriminés, mais elle a effectué un examen minutieux de celles-ci grâce à Tungstène.

Le logiciel, auquel BFMTV.com a eu accès, a pu permettre de déterminer sans équivoque qu'”aucune des 24 images numériques de la série ne présentent de trace de trucage ni d’indice probant et écrasant qui pourraient permettre d’envisager une manipulation”, analyse Roger Cozien, l’un des concepteurs de Tungstène, précisant avoir “appliqué la même procédure scientifique et technique à l’intégralité des 24 images. Sans aucune distinction et surtout, sans se préoccuper du débat qui les entoure”.
Ce qui a pu tromper les opposants au mariage pour tous pourrait résider dans le fait que les images publiées sur Internet sont si dégradées qu’il en résulte une déperdition d’informations pouvant laisser croire à l’œil nu à l’existence de modifications.

Soumises à Tungstène, les mêmes images, que BFMTV.com a obtenues dans une qualité supérieure, révèlent tout autre chose.

[…] De là à affirmer que la préfecture de police de Paris aurait pu éviter de telles accusations si elle avait publié des images de meilleure qualité, il n’y a qu’un pas.

Toujours est-il que celle-ci a, depuis, décidé d’améliorer ses techniques de tournage d’images aériennes.

BFM

Précision sur Roger Cozien :

TunGstene est un logiciel permettant d’assister l’interprétation des modifications qui auraient pu être faites sur des images numériques. Il a été développé par Roger Cozien, ingénieur et docteur en informatique.

Il n’existe pour l’instant pas de version grand public ; le logiciel n’est proposé qu’à des grandes infrastructures telles que des ministères, l’Agence France-Presse…

Wikipedia

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Addendum du 25 avril 2013

Un rapport belge confirme l’existence de retouches sur les images mises en ligne par la préfecture de police au lendemain des manifestations du 24 mars contre le mariage pour tous

Exclusif ! TV Magazine s’est procuré le rapport d’une étude indépendante belge portant sur les images diffusées par la préfecture de police de Paris au lendemain des manifestations du 24 mars. Ces images font polémique car certains, de plus en plus nombreux, estiment qu’elles ont été retouchées.

En attendant d’y voir plus clair, voici le texte du rapport du laboratoire Quality Lab de Bruxelles. Contacté par téléphone, Jéry Alaerts, le gérant du labo, nous confirme la validité du document en précisant que son entreprise est spécialisée dans le développement de photographies depuis trente ans. Il précise d’ailleurs, concernant le document photo sur lequel il a travaillé :

« Cette image est très suspecte. Il y a une zone diluée et bizarre qui n’a rien à voir avec l’image normale ».

TV Mag Ouest France

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Addendum du 23 avril 2013

Nous n’avons pas truqué ces photos

a déclaré ce mardi la communication de la Préfecture de police de Paris. Durant une conférence de presse tenue dans une ambiance tendue (côté préfecture), aucun éclairage particulier n’a été donné sur les photos litigieuses (…)

Au cours de la réunion de nombreuses contradictions ont vu le jour. En effet, la communication de la PP déclarant dans un premier temps que

les photos issues du film de l’hélicoptère de la Sécurité civile (qui selon elle, n’était pas là pour filmer le nombre de manifestants) n’avaient pas servi au comptage,

une mission exclusivement réservée aux forces au sol. Puis dans un deuxième temps de déclarer que la bande avait bien servi de support pour le comptage de cette manifestation… Sur ce point, le doute plane toujours, et malgré les questions des journalistes au sujet de cette contradiction, aucune réponse claire n’a pu être apportée. Toujours est-il que compter des manifestants avec ce genre de clichés relève de l’exploit !

(…)
Autre problème de taille. Parmi les photos litigieuses, figurait en particulier un cliché présentant de grandes zones d’ombre. Une photo dont la qualité est tellement mauvaise qu’on pourrait presque objectivement douter de la véracité du cliché.
Il s’agit de ce cliché, pris à 15:30:16. Il n’existe qu’une seule photo diffusées par la PP prise à cet horaire là.

On voit nettement les zones d’ombre, comme si des coups de gomme avaient été appliqués sur le cliché. On ne voit en revanche aucun passage piéton ni aucun arbre. Impossible de voir cette photo alors que « tout était à notre disposition ». De l’eau a coulé sous les ponts depuis qu’un journaliste du magazine Technikart a essayé d’obtenir ces clichés

Pourtant, un des membres de la communication nous avait assuré d’avoir toutes les photos sur une clé USB dans sa poche. Étonnamment, c’est celle-ci qui manquait lorsqu’il revint de son bureau pour aller chercher ces photos (on notera une fois de plus le contresens).

En conclusion, personne n’est plus avancé aujourd’hui quant au traitement de ces photos, à cause de cette cruciale et grossière faute de communication (voulue ?) de la Préfecture de police de Paris. Afin de dissiper toutefois tout malentendu sur cette guerre des chiffres, la PP nous a proposé de nous joindre aux équipes de comptage du 5 mai prochain.

Pour conclure la réunion, un des membres de la communication de la préfecture, l’air blagueur, a cru bon de préciser :

Franchement, vous croyez sincèrement qu’on a les moyens de truquer des photos ?

(…)

Compte rendu intégral Radio Notre Dame

 

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END

Après trois semaines d’enquête sur ces clichés truqués de la Préfecture de Police, j’arrête. (…)

L’AFP, par la voix de son rédacteur en chef Photo et avec qui j’ai examiné les clichés m’a indiqué dimanche à 16H35 qu’il porterait plainte contre moi ainsi que l’AFP.

J’ai été content d’apprendre hier matin qu’il n’avait pas été licencié comme il me l’avait pourtant dit ce même dimanche. Qui croire?

Suis très serein mais triste. Triste pour ce métier que j’aime et malmené par des journalistes militants qui confondent information et communication.

Pierre Barnérias

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Pierre Barnérias, journaliste et producteur (24 ans de carte de presse), se retrouve aujourd’hui au coeur d’une affaire qui le dépasse. Il affirme détenir la preuve de la manipulation des 24 images de la Manif pour tous diffusées officiellement sur le site de la préfecture de police au lendemain des cortèges du 24 mars dernier.

Un témoignage explosif juste avant la conférence de presse de la préfecture prévue aujourd’hui à 15h15.

(…) J’ai pris contact tout de suite avec la préfecture de police pour voir les originaux et j’ai envoyé les images diffusées sur le site à trois laboratoires étrangers choisis au hasard.

Pourquoi étrangers ?
Je me suis rendu compte que les labos français agréés dépendaient tous du ministère de l’intérieur. Il était donc impossible de faire une analyse objective dans ces conditions. J’ai contacté alors Quality Lab et Techno Photos en Belgique et Columbia Photos Studio à Washington. Ils ont tous réagi et j’ai demandé un rapport à l’un des trois pour garder une preuve tangible.

(…) Tous les laboratoires contactés ont relevé des retouches sur ces images extraites d’une vidéo aérienne.

Quels points précis ces labos mentionnent-ils ?
(…)  ils remarquent qu’il y a des différences de définitions selon les zones, comme s’il y avait eu des sortes de coups de pinceaux. C’était assez saisissant.

Qui avez-vous contacté au-delà de ces labos étrangers ?
J’ai rencontré les pilotes de la sécurité civile qui m’ont donné l’impression très vite d’avoir regretté de m’avoir ouvert la porte. Quand je les ai interrogés sur la manif du 24 mars, ils m’ont bien fait comprendre que je n’étais pas le bienvenu. Or, je demandais simplement à voir les originaux et à comprendre. Mais j’ai vraiment ressenti qu’il y avait un profond malaise. Cela se voyait sur les visages. (…)

Qu’attendiez-vous du pilote de l’hélicoptère ?
Je voulais savoir ce qui s’était exactement passé avec ces images après le survol de la manifestation. Il y a une zone d’ombre entre le retour de l’hélico jusqu’au lendemain midi, heure à laquelle le service presse de la préfecture de police a récupéré un DVD compressé (…)  Mais en vérité, ce film du 24 mars n’a aucun intérêt.

Pourquoi ?
Ce n’est pas ce film qui est problématique mais les vingt-quatre images diffusées sur le site Internet de la préfecture. Images qui ont tout de même été exploitées par le journal Le Monde pour son propre comptage des participants à la manif validant le chiffre de 300 000. Encore une fois, je précise que personnellement, ce débat sur les chiffres n’a jamais été mon sujet. Moi, la seule chose qui m’intéressait était de savoir si oui ou non ces images avaient été trafiquées.

Avez-vous prévu de réaliser un film pour la télévision ?
Non. Quand j’ai vu que l’affaire était étouffée, je me suis dit « laisse tomber, c’est trop gros ». J’ai voulu me débarrasser de ce scoop en le refilant à France Info. (…) Si on me demande un film d’investigation sur le sujet, tout est prêt. (…)

Qu’avez-vous appris à l’AFP ?
J’avais obtenu un rendez-vous au labo photo de l’AFP où l’expert et le rédacteur en chef ont constaté que les clichés en question n’avaient pas l’air naturel. Quand, aujourd’hui, j’entends certains avancer l’idée qu’un logiciel tungstène défectueux serait à l’origine du problème, je suis ulcéré (ndlr : une question semble posée aujourd’hui sur le rôle exact de France Info dans la contre offensive médiatique de la préfecture). Finalement, le plus important est là : je détiens une preuve irréfutable et formelle de ces retouches. La preuve scientifique existe.

Et je suis scandalisé par l’attitude de certains journalistes dans ce dossier. Nous ne faisons pas le même métier.

Qui vous a reçu à la préfecture de police ?
J’ai eu droit à tous les honneurs deux semaines après avoir demandé un rendez-vous. J’ai été reçu par le directeur de cabinet du préfet et six membres du service de la communication de la préfecture de police. Certains se sont énervés. Et j’ai senti une grosse pression. Ils ont bien vu que je n’avais pas été convaincu par leurs explications. Ils m’ont juste dit que les images tournées avaient été compressées pour entrer dans un DVD.

l’intégralité de l’article – TVmag groupe Le Figaro

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La Préfecture de police a confirmé à Metro que tous les journalistes pouvaient venir visionner les vidéos pour “s’assurer qu’il n’y a aucun trucage”.

Metro

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La chaine russe en langue française ProRussia Tv n’a pu obtenir d’accréditation, et s’est vu répondre que cette conférence de presse concernait la manifestation du 21 avril, contrairement à ce qu’annonce l’article du Figaro, qui parle exclusivement de la manifestation du 24 mars;

Prorussia TV nous a autorisé à reproduire la réponse de la préfecture. (cliquer pour agrandir)

Addendum du 22 avril 2013

La Préfecture de police reconnaît qu’elle a livré des images de basse définition. Elle annonce, dans l’urgence, une conférence de presse mardi après-midi pour s’expliquer, vidéo originale à l’appui. Le Figaro

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La polémique a été évoquée dans ce bref reportage de “C dans l’air” cet après-midi :

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La préfecture proposerait aux organisateurs de visionner la bande, s’ils le souhaitent, sur place, sans pouvoir toutefois en obtenir une copie «pour protéger l’identité des manifestants», explique le service presse de la Manif pour tous qui ne comprend pas cette démarche: «Pourquoi voudrions-nous du mal à nos propres manifestants?», s’interroge-t-on.

Le Parisien

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TProd dans un communiqué sur sa page facebook livre sa version des faits 

Rappel des faits. Mardi 16 avril, je prends rendez-vous avec le rédacteur en chef Photo de l’AFP pour lui dire que je me retrouvais malgré moi à vérifier une info que j’aurai aimé ne jamais connaitre. J’ai en effet appris que l AFP possédait ce logiciel de détection des photos truquées et que je ne voulais pas passer par un autre la photo assermenté car dépendant du ministère de l’intérieur. Mardi, l’expert du logiciel n’étant pas là, le red chef photo me propose de revenir le lendemain pour être certain de l’analyse. Car visiblement il avait déjà des doutes en examinant ces fichiers au labo. Je lui ai demandé s’il était possible de filmer en direct l’analyse de ces fichiers. Il m’a donné son accord. Mercredi, je suis donc revenu. Nous avons analysé 3 clichés, tous trois retouchés. Tout a été filmé. Ce mercredi à 11 heures, j’avais donc la preuve, comme l’avait aussi l’expert de l’AFP qui a fait les tests avec le logiciel Tunsgtene censé être performant, que les clichés de la PP avaient donc été retouchés. Curieusement, l’info ne sortira pas des bureaux de l’agence

A lire aujourd’hui le communiqué de l’AFP, on semble dire que le fameux logiciel de référence de l’Agence France Presse n’est pas compétent pour ce genre de clichés, que l’expert de l’Agence s’est donc lui aussi trompé.

Quoi d’autres? Mercredi soir après la découverte de cette info, je contacte un autre grand média de service public que je connais pour y avoir travaillé. Alors qu’ils ont la confirmation le soir même par l’AFP que les clichés ont bien été retouchés, ils contactent la PP et obtiennent dans la foulée un rendez vous. Quelle chance ! Nous sommes mercredi soir. Ces 2 grand média m’appellent le soir même pour me dire qu’il n’y a pas de sujet, qu’ils ont vu le film et que tout va bien. Soit. J’attends donc de voir. Je monte dans la foulée un sujet de 10 mn. Cela fait maintenant 10 jours que j’enquête et que je tourne, y compris en caméra cachée.

Je devine que le sujet est délicat et ne cherche qu’une seule chose: à m’en débarrasser. J’ai tout fait pour que d’autres journalistes s’emparent du sujet.

Suis en montage sur un documentaire long métrage et pour lequel je travaille depuis 4 ans. J’ai autre chose à faire. Mais bon. On ne se refait pas. J’aurai rendez vous à la PP vendredi à 9 heures 30, dans le bureau du directeur de cabinet. “Un honneur” me dit on à mon arrivée.

Dans son bureau, j’ai demandé à voir les clichés originaux des photos diffusées sur le site de PP. Pas possible. On ne sait pas où sont les originaux.

Je vais donc voir un film compressé et rendu sur DVD à la PP le lendemain de la manif du 24 mars à 12 heures. Sur ce film, je constate en entre autres que les fameuses tâches grises qui laissent penser qu’il n’y a personne, sont en fait des rangées d’arbres ou les manifestants sont présents, ce que confirmait mon enquête et ce que confirmait un bloggeur depuis un mois.

Alors qu’aucun média ne donne l’info, je décide de me débarrasser de cette info encombrante en la diffusant sur le page facebook de mon agence. Qu’on fasse une expertise de ces clichés et l’affaire sera terminée. Point Barre.

 Addendum du 21 avril 2013

Trucage des photos de la Manif pour tous, les explications de l’AFP et du collectif restent floues, selon le Journal Métro

(…) Juste avant le départ du cortège de ce dimanche, Frigide Barjot affirme qu’un journaliste de l’AFP a visionné les images et estimé qu’elles étaient “trafiquées”. Les journalistes de l’agence de presse ont effectivement analysé ces photos dans la semaine. Elles étaient “tellement compressées qu’il en résulte une déperdition d’informations qui pouvait laisser penser qu’elles ont été retouchées”, estimait l’AFP. Dans le documentaire diffusé par le collectif, une voix-off confirme avoir fait examiner les photos “polémiques” dans un laboratoire où le sigle AFP est visible. On peut également y voir un “expert” qui porte un badge de l’agence analyser les images. Ce dernier est catégorique: “je confirme que toutes les photos n’ont pas eu le même traitement (..) les photos sont passées par une post production”.

Sur certains points, l’AFP reste ambiguë. L’agence a réagi ce dimanche et dément avoir attesté d’une quelconque manipulation. Mais aucune explication n’est donnée sur l’expert AFP qui apparaît dans la vidéo. Contacté par Metro , le rédacteur en chef de l’agence ne souhaite faire aucun commentaire: “On se tient exclusivement à ce que nous avons écrit ce matin dans notre dépêche”. “L’expert” qui assure que les photos ont été truquées appartient-il à l’agence ? L’agence savait-elle qu’il participait à une vidéo mettant en cause la Préfecture de Police ? Ces questions restent en suspens.

(…) La Préfecture de police de Paris assure que, “ni Frigide Barjot, ni aucun membre du collectif ne les ont contacté pour venir visionner les vidéos”.

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La manif pour tous (Ludovine de La Rochère) annonce son intention :
– d’assigner en référé le préfet de police de Paris pour obtenir les vidéos du 24 mars
– d’engager des procédures judiciaires contre Pierre Bergé pour incitation à l’acte de terrorisme

Nous avons joint ce journaliste; c’est un professionnel, un spécialiste de l’investigation : il nous a dit avoir essayé de relayer cette information auprès de grands médias, mais sans succès – Ludovine de La Rochère


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source PP

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