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La jeune femme lève les yeux vers l’uniforme qui s’approche, se penche et lui glisse quelques mots : “Vous devriez ranger ça dans votre sac, Mademoiselle… Ce n’est pas la peine de tenter le diable”. Elle range son portable. Sécuriser un train, c’est d’abord un peu de prévention et quelques conseils aux voyageurs.

“C’est bien de les voir patrouiller, de savoir que s’il arrive quelque chose, ils ne sont pas loin. Même si ce serait mieux à chaque voyage !” ajoute un quinquagénaire rompu aux trajets pendulaires entre Aix-en-Provence et Marseille. “Je n’ai pas peur, mais je suis rassuré dès qu’ils montent. C’est trop rare, à mon goût, surtout quand le TER s’arrête dans toutes les petites gares…” Comprendre les haltes ferroviaires de Saint-Antoine, Saint-Joseph, Sainte-Marthe et Picon-Busserine.

D’ailleurs, les policiers de la brigade zonale des chemins de fer distinguent les deux catégories de trains express régionaux qui relient Aix et Marseille : ceux qui s’arrêtent seulement à Septèmes, Simiane et Gardanne. Et ceux qui assurent toutes les haltes, “et qui craignent”, nous explique une étudiante qui déplore incivilités et petits larcins.

“Tout simplement le bruit, les portables qui sonnent, la musique, les pieds sur les fauteuils, et ceux qui ne paient pas de ticket alors que nous, oui.” Une présence qui rassure tout le monde, jusqu’au “mécano”, le conducteur, pas fâché de savoir qu’en cas de vol ou d’agression, des policiers se trouvent dans son train. Voilà pour le contexte dans lequel évoluent les policiers de cette brigade.

Avec les agents de la brigade des chemins de fer zonale, les agents SNCF de la Laf (lutte antifraude). La fraude, en effet, représente 40 % sur cette ligne. “Le but est de faire du contrôle embarqué puis de boucler la gare pendant un laps de temps, où les contrôleurs vont filtrer les voyageurs”, annoncent Christophe et Jean-Jacques, avant de poser le pied sur le quai gardannais.

La Provence

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