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« Avez-vous, oui ou non, frappé vos fillettes à coups de ceinturon ? » Le prévenu : « Elles m’ont menti, ça m’a mis hors de moi. Je fais mon devoir, je fais tout pour mes enfants… », s’emporte-t-il confusément dans un français laborieux.

Natif de Nouakchott (Mauritanie), ce Sénégalais de 44 ans arrive à Oyonnax en 1990, « démuni et analphabète » comme le fait observer son avocat Me Bernardin.

Il travaille dur pour s’intégrer et donner une éducation de fer à ses cinq enfants.  Le 5 avril, l’établissement scolaire adresse un signalement. L’une des petites est couverte de blessures et d’ecchymoses au visage, au cou, et sur le corps observe le médecin légiste qui relève des cicatrices plus anciennes. Sa sœur porte les mêmes.

À la moindre incartade, le père tout-puissant décroche le ceinturon, les enferme dans un cagibi en les obligeant à lire « un livre sur la religion ». Elles en sortent lorsque le chef de famille part au travail et que la mère apporte à manger aux petites recluses.

Huit mois de prison avec sursis.

Le Progrès

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