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Nommé, par Hachette Livre, directeur général de Stock la semaine dernière, Manuel Carcassonne, qui ne prendra officiellement ses nouvelles fonctions qu’au 1er juillet, imprime déjà sa marque. Il a pris la décision de retirer de la rentrée littéraire de Stock, le roman Toute la noirceur du Monde, de Pierre Mérot. (…)

Addendum 02 05 2013 : «Toute la noirceur du monde» sera finalement publié chez Flammarion.

Teresa Cremisi, PDG de Flammarion, a pris la décision de publier cette fiction qui traite de la dérive d’un professeur à la sensibilité de gauche et qui finit par basculer à l’extrême droite, par désespoir. Le roman sera publié en octobre, sous la même couverture que les derniers livres de Michel Houellebecq, Christine Angot ou Olivier Adam.

La décision a été prise collégialement chez Flammarion, où les éditeurs Gilles Haéri et Alix Penent étaient d’accord avec Mme Cremisi pour estimer que «la valeur littéraire» du texte de Pierre Mérot était indiscutable et qu’il était dommage pour l’auteur, comme pour les lecteurs, que ce livre se trouve sans éditeur, juste avant une rentrée littéraire.

Le Monde

Addendum : Article de Jean Birnbaum : Y at-il une affaire Mérot ?

Dans ce contexte de surproduction chronique, trop d’ouvrages sont publiés pour des raisons purement comptables, mondaines ou opportunistes, sans que personne n’ait réellement le désir de lesescorter ni de les faire rayonner. En ce sens, les vrais amis du livre (lecteurs, libraires, critiques…) devraient applaudir des deux mains quand un éditeur proclame haut et fort sa répugnance à publier un texte qu’il n’aura ni le cœur ni l’envie de «défendre»

Pierre Mérot compose le monologue intérieur d’un écrivain raté, soudain convaincu que le destin le requiert violemment, loin, très loin de son «lit pauvre et bafoué de petit fonctionnaire». Jean Valmore, en arrêt maladie après avoir enseigné dans une section technologique, abhorre la misère intellectuelle de ses semblables en général et de ses élèves en particulier, dont il tient à jour les statistiques ethniques (« Maghreb », « Afrique noire », « France éternelle »…) […]

Le Monde (Merci à quidam)

“Il s’agit d’un livre iconoclaste, dérangeant dont le personnage central de fiction, Jean Valmore bascule dans l’extrémisme de droite, par désespoir”, précise Véronique de Bure

(…)

Le Monde

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