Tribune d’André Bellon, Président de l’Association pour une Constituante.
L’affaire Cahuzac n’est pas un problème personnel. Aussi affligeant que soit ce personnage, il n’est qu’une manifestation extrême d’un système fondé sur l’argent roi, la réussite par l’écrasement des autres, la communication comme mode de relation avec les électeurs. Et ceux qui ont bafoué la volonté populaire exprimée lors du référendum du 29 mai 2005 peuvent-ils vraiment parler de morale publique ?
Il est temps de reposer la question avant que des forces officiellement antidémocratiques ne viennent résoudre par la force la crise politique.
Dans cette situation, il n’y a pas à trouver la nouvelle règle de vertu publique, qui échouera comme les précédentes, il ne faut pas chercher le parti qui, tout seul, rebâtirait les bonnes règles républicaines.
[…]Il faut refonder la démocratie à partir de son seul titulaire légitime, le peuple, et des principes républicains que sont le suffrage universel, les droits de l’homme et du citoyen, la lutte contre les privilèges.