Ce que le commissaire de la police de New York (NYPD), Raymond Kelly, a déclaré le mercredi 1er mai sur ABC suscite de vives polémiques. Après avoir défendu la politique de contrôle de la police new-yorkaise –le «stop-and-frisk»– comme un moyen efficace de lutter contre la criminalité, il a déclaré que les citoyens afro-américains n’étaient pas assez contrôlés.
Selon Raymond Kelly, les Afro-américains sont à l’origine de 70% à 73% des délits violents (braquages, fusillades…) à New York.
Dans son intervention télévisée, il a mis en regard cette statistique avec le pourcentage de contrôles pratiqués sur les personnes afro-américaines. Ils s’élèveraient à 53% du total des «stop-and-frisks» effectués par la police. Une proportion de contrôles qu’il juge insuffisante, d’un point de vue démographique, «par rapport au pourcentage de personnes décrites comme les auteurs de délits violents».
Depuis que Michael Bloomberg est maire de New York, la police new-yorkaise a effectué plus de cinq millions de contrôles. Les statistiques de l’Union américaine pour les libertés viciles (ACLU) soulignent que plus de 86% de ces contrôles sont pratiqués sur des personnes noires ou d’origine hispanique, les «latinos». La même analyse révèle que 88% de ces contrôles ne débouchent pas sur des arrestations ou des assignation à comparaître devant un tribunal. […]