Le groupe des députés Front de Gauche (GDR) a présenté une proposition de loi visant à supprimer le mot «race» de la législation française, une initiative à laquelle le gouvernement est «favorable» tout en soulignant les difficultés de rédaction.
«En supprimant la catégorie juridique de races, nous cesserions de donner une légitimité juridiques aux idéologies racistes et nous affirmerions, enfin, qu’elles s’appuient sur un concept qui n’a aucun fondement scientifique», expliquent les députés.
Devançant le contre-argument majeur, ils rappellent que «dans nos textes de loi, le mot race n’apparaît jamais seul et est toujours accompagné d’autres mots comme origine, ethnie, nation ou religion. Sa suppression n’enlèverait rien au contenu des textes concernés et n’empêcherait nullement les poursuites judiciaires pour motif raciste». […]
A l’Elysée, on a assuré aujourd’hui que cette promesse n’était «pas enterrée», tout en expliquant qu’elle ne pouvait être insérée dans le premier train de réformes constitutionnelles, prévu fin juillet, et qui concerne «les institutions», pas les «sujets sur les valeurs comme la race, le droit de vote des étrangers, la laïcité».