Addendum vidéo 11 mai :
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[extraits] Un Dakarois d’origine a décidé de rappeler à Bordeaux qu’elle a aussi un passé douloureux lié au commerce triangulaire, le trafic d’esclaves. (…)
Karfa Diallo demande que la capitale de la Gironde s’interroge sur son passé de ville négrière. « A Bordeaux, près d’une vingtaine de rues portent des noms de familles s’étant enrichies grâce à la traite ». A la mairie de Bordeaux, on estime parfois que Karfa est un peu «obsessionnel ».
(…) A Bordeaux, il se bat avant tout pour que les citoyens ouvrent les yeux sur la part d’ombre que comporte le passé de la ville. « Nulle part, le mot crime contre l’humanité n’apparaît », s’étonne Karfa, qui organise désormais une visite du « Bordeaux nègre » tous les dimanches.
Passionné par l’actualité africaine, il s’est lancé dans le cyber journalisme : il dirige le site sénégalais SeneNews.com.
Karfa voudrait que la réflexion sur la traite ne concerne pas seulement l’Occident. « Même mon ethnie, les Peuls, a participé au commerce triangulaire. Il faudrait s’interroger sur la responsabilité des Africains dans l’esclavage. Mais aussi parler de la traite organisée par les arabes, un sujet qui reste trop souvent tabou », regrette Karfa.
De cette histoire tragique, il croit possible de faire émerger une société métisse.
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Compléments :
Gaston Kelman (vidéo ci-dessous) : « Qu’on ne me parle pas surtout pas d’esclavage et de colonisation. Tous les intellectuels africains qui se respectent disent aujourd’hui que ces questions sont obsolètes (…) Quand on dit que la France a besoin d’immigration, c’est clair, mais mon voeu le plus cher, c’est que cette immigration ne vienne pas d’Afrique”.
Mise au point sur l’esclavage et la traite négrière par l‘historien africaniste Bernard Lugan.
La Colonisation