Article sur les travaux de Peter Ralph, de l’université de Californie du sud et Graham Coop, de l’université de Californie, publiés dans la revue PLOS Biology du 7 mai 2013 montrant que, grâce aux migrations, les Européens restent d’assez proches cousins.
Tous les européens d’aujourd’hui ont partagé de nombreux ancêtres. Rien de bien étonnant à cela. En remontant à 3000 ou 4000 ans, on imagine facilement que nous ayons toutes les chances de retrouver des parents communs à l’ensemble des européens d’aujourd’hui. Mais jusqu’à quand ce phénomène a-t-il perduré ? A partir de quel moment la famille européenne s’est-elle séparée pour s’éparpiller sur le vaste territoire du Vieux Continent ? Chacun d’entre nous partage-t-il encore aujourd’hui «quelque chose» avec l’ensemble des autres européens ? Si oui, sur quelle période ?
Étrangement, la France se trouve dans le même groupe que l’Italie et les pays ibériques avec le plus faible nombre d’ancêtres communs avec les autres européens au cours des 1500 dernières années. Nous avons pourtant connu de multiples invasions (Viking, Huns, Goths, Ostrogoths et compagnie…). Sans parler des Romains. Mystère. Les chercheurs ne semblent pas avoir d’explications très claires à ce phénomène. Les Français se seraient-ils moins « mêlés » aux envahisseurs ?
Deux chercheurs américains viennent de répondre à ces questions. Pour eux, chaque européen a des ancêtres communs ayant vécu au cours des 1000 dernières années. C’est-à-dire qu’il suffirait de ne remonter que jusqu’au milieu du Moyen-âge pour les trouver. Si l’on prend, aujourd’hui, deux habitants de l’Europe, qu’ils soient grecs, finlandais, espagnols ou français, serbes ou irlandais, turcs ou anglais, ils portent les traces génétiques de parents communs ou bien ils ont eu des liens généalogiques. […]
Slate (Merci à crocodile)