Hier soir jeudi, les fascistes français des jeunesses nationalistes avaient appelé à un rassemblement à Rennes (Bretagne) pour commémorer la mort de Sébastien Deyzieu, un militant d’extrême-droite tombé d’un toit parisien en 1994 lors d’une manifestation contre « l’impérialisme américain ».
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Le rendez-vous avait été fixé à 20h00 sur la célèbre place de la mairie. A l’heure dite, le climat était surréaliste. Des guetteurs anti-fascistes, à peine repérables, quadrillaient méthodiquement la place attendant de pied ferme les phalangistes.
20h01: une troupe d’environ 150 personnes en ligne. Habillées en noir, masquées pour une partie d’entre elles, descendent de la rue Le Bastard. Est-ce eux les squadristes des Jeunesses Nationalistes groupés en phalanges de combat ? « Toi la vieille, tu ne fais de photo ! » crie l’un d’entre eux à une quadragénaire interpellée par l’attroupement. « Alerta, alerta antifascista ! ». Raté, le groupe en question est une contre-manifestation…. d’anti-fascistes. Sur le moment, on s’interroge tout de même sur la pertinence des thèmes habituels de l’anti-fascisme, à savoir « l’anti-sexisme », « l’anti-agisme », etc…
La centaine de militants bien énervée découvre une place de la mairie… vide. Ca tourne en rond. Soudain un cri retentit « Celui-là c’est un nazi ! » un quidam aux cheveux longs se met à courir poursuivi par la meute. Le chevelu sort une gazeuse, mal lui en prit, il est rattrapé et subit un lynchage aux petits oignons. 25 anti-fa contre un squadriste (supposé) à terre. Mouaih. Chacun vient mettre son p’tit coup de pompe, sûrement par solidarité anti-fasciste. Il repartira avec les pompiers.
Ensuite, le groupe s’éparpille entre la place de la mairie et la place du parlement. Tout quidam, tout passant ayant une allure jugée « suspecte » est pourchassée avec le dernier zèle. La contre-manifestation vire vraiment au ridicule. Il faut chercher du fasciste. A tout prix ! Un type portant un drapeau breton (!) passe en haut de la place du parlement ? 10 « gardiens de la démocratie » lui courent au train. « On a vu un mec suspect par là » et tout le groupe suit, badauds compris. On se dit que dans le lit ce soir on relira « Psychologie des Foules » de Gustave Le Bon. La comédie durera une bonne heure. Au moins en ce jeudi de l’Ascension, il y avait un peu d’animation dans le bourg !
(…) 7seizh.info