Deux voitures piégées ont explosé samedi à Reyhanli, dans le sud de la Turquie, près de la frontière avec la Syrie, faisant au moins 40 morts et 100 blessés, les autorités turques disant soupçonner le régime de Damas.
«Il y a 40 morts et une centaine de blessés, dont 29 dans un état grave», a déclaré à l’agence de presse Anatolie M. Güler.
Interrogé par des journalistes sur un éventuel lien entre ces attentats et le conflit syrien, le vice-Premier ministre et porte-parole du gouvernement Bülent Arinç a estimé que le régime de Damas et le président syrien Bachar al-Assad faisaient figure de suspects.
Quelques heures plus tard, une troisième explosion a secoué la ville turque. Cette 3e déflagration est survenue dans un quartier de logements collectifs à plusieurs centaines de mètres du centre-ville, a affirmé NTV, ajoutant que de nombreuses équipes de pompiers, ambulanciers et forces de sécurité étaient en train de se rendre sur les lieux. […]
Les attentats ont provoqué la panique chez les habitants de Reyhanli et des groupes de jeunes ont commencé à prendre à partie les ressortissants syriens présents dans la ville, contraignant la police à tirer en l’air pour disperser la foule, selon NTV.
Des milliers de Syriens fuyant les combats dans leur pays se trouvent à Reyhanli et dans le camp de réfugiés jouxtant la ville.