«Les énarques et leurs petits camarades sont au plus bas»
«C’est l’élite la plus minuscule des grands pays»
«Pour paraphraser l’écrivain anglais E.M. Forster, ce sont des gens qui préféreront trahir leur pays que trahir un ami»
«L’élite française n’a pas été formée pour réussir dans le monde, mais pour réussir dans le centre de Paris»
De qui sont ces jugements au vitriol sur les classes dirigeantes françaises? Du Financial Times, la bible de la City, sous la plume de son chroniqueur Simon Kuper. Dans la foulée de l’affaire Cahuzac et du non-joyeux anniversaire de l’élection de François Hollande, le papier, qui accumule les références aux penseurs et analystes critiques de la société française (Pierre Bourdieu, les Pinçon-Charlot, Serge Halimi…), n’a pas de mal à trouver de quoi raconter «ce qui a déraillé».
Mais on pourra s’interroger sur un ou deux arguments politiques qui semblent davantage destiné à frapper l’imagination du lecteur anglo-saxon qu’à faire avancer l’argumentation. Ou encore le constat ouvertement catastrophiste, et peut-être prématuré, qui clôt l’article:
«L’élite n’est pas prête de s’autodissoudre. Néanmoins, une issue bien pire commence à poindre: l’élection en 2017 du premier président véritablement anti-élites, la dirigeante d’extrême-droite Marine Le Pen.»