Nathalie Filippi, 44 ans, une enseignante au collège La Bourgade de La Trinité a mis fin à ses jours mercredi après avoir été convoquée par sa hiérarchie en vue d’un rendez-vous avec l’inspection académique pour son manque d’autorité face à des élèves «difficiles».
«Un professeur est là pour enseigner, pas pour faire la loi ni jouer le rôle des parents. Mais quand les gamins se comportent comme des voyous, on dit c’est la faute du professeur qui ne sait pas tenir sa classe !» lâche Serge son compagnon, amer.
«Nathalie était belle, douce, cultivée. Elle était passionnée par son métier et adorait les enfants. Elle avait un fils de 15 ans, des parents et un homme qui l’aimaient. Elle avait tout pour être heureuse» énumère Serge Baillod, inconsolable depuis l’annonce du suicide par absorption massive de substance toxique de celle qui partageait sa vie depuis 6 ans. […]
À La Bourgade, les parents d’élèves décrivent une jeune femme peu autoritaire qui rencontrait des difficultés avec un petit groupe d’élèves. Il y a quelques mois, l’un d’eux l’avait menacée avec une paire de ciseaux. Plus récemment un collégien avait jeté une chaise par la fenêtre avant de refuser d’assister au cours.
«Mardi 7 mai, la direction l’a convoquée pour lui indiquer qu’elle recevrait la visite d’un inspecteur d’académie, soit disant pour lui apprendre à maîtriser ce genre d’élèves. Elle était très mal. Le soir, elle m’a dit : chouchou ils m’ont collé une inspection. J’ai perdu mon métier. Je ne résisterai pas, se souvient Serge. Elle était persuadée qu’elle allait être mise à la porte. Elle disait que ses supérieurs l’avaient traitée d’incapable ». […]
Nice Matin (Merci à antibarbare)