Depuis la révolution, le mouvement salafiste-jihadiste séduit de plus en plus en Tunisie. Plusieurs dizaines de milliers de jeunes Tunisiens se revendiquent aujourd’hui d’Ansar al Charia (les partisans de la charia), une organisation ouvertement favorable au jihad.
Le parti islamiste, arrivé au pouvoir au soir des dernières élections, doit composer avec bien plus radical que lui. Le mouvement Ansar Al Charia aimerait instaurer la loi islamique et le Califat. Ansar Al Charia étend son action prosélyte à la manière du Hamas, en comblant les vides sociaux laissés par le pouvoir en place.
Mais également en envoyant des martyrs au front, en Syrie ou sur le territoire même d’une Tunisie peu habituée aux débordements du genre. Une situation assez inédite, que les velléités démocratiques de la révolution n’avaient pas forcément anticipée.