[extraits] La loi sur « la sécurisation de l’emploi » a été votée au Sénat, par 169 voix contre 33. La fin du CDI et tout le monde s’en moque… Pas une manifestation dans la rue. Pas le moindre sénateur pendu non plus.
Le CDI vous préservait des licenciements sauf en cas de « cause sérieuse et réelle ». Aujourd’hui, le boss pourra vous virer pour avoir refusé de changer de poste, pour avoir refusé de changer de lieu de travail, y compris de l’autre coté de l’Hexagone, ou simplement s’il vous juge « incompétent » !
Le CDI prévoyait l’impossibilité de baisser votre rémunération sans votre accord. Grâce à notre Sénat, refuser une baisse de salaire devient un motif valable pour vous faire pointer à Pôle emploi.
Finalement, c’est quoi cette… chose ? Rien de moins que la mise au pas de la France par la Commission européenne en matière de droit du travail . Et la destruction d’un acquis vieux de 20 ans. Un grand jour pour le MEDEF.
Comme d’habitude, les travailleurs ont été trahis par plusieurs syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC) puisque cette loi n’est que la retranscription de l’accord signé entre lesdits syndicats et le patronat le 11 janvier 2013.
Chaque fois que les syndicats parlent des organisations patronales comme « des partenaires sociaux », c’est déjà joué. Dans 1984, la dictature décrite par Orwell utilisait des slogans comme: « La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage. »
Tout aussi fort, le hollandisme révolutionnaire ajoute ceci : « La fin du CDI, c’est la sécurisation de l’emploi. »