L’ancien défenseur de l’ASNL mène une campagne effrénée pour dénoncer les agissements du Qatar envers ses footballeurs. Il parle en connaissance de cause : il a été victime du régime local.
Depuis plusieurs mois, Abdeslam Ouaddou multiplie les interventions médiatiques pour expliquer ses mésaventures au Qatar et sensibiliser l’opinion sur les agissements des princes envers les footballeurs. « Des Américains, des Anglais, des Danois, des Hollandais et des Allemands m’ont sollicité pour que j’en parle , explique-t-il. C’est une affaire de dimension internationale. »
« Méthodes barbares »
Le Français Zahir Belounis est retenu avec sa famille au Qatar et il n’est plus payé. Il menace de faire une grève de la faim. Confisquer des contrats, te voler ta liberté de mouvement, c’est une forme d’esclavagisme pour moi. Ces méthodes sont barbares et archaïques. Je suis légitime pour en parler, j’ai vécu deux ans et demi là-bas. »
Ouaddou n’a obtenu « aucun soutien politique » dans sa démarche mais il revendique les appuis de l’UNFP et de la Fifpro, les syndicats des joueurs professionnels en France et à l’international. La FIFA a été saisie et « nous attendons impatiemment sa décision sur ce dossier », poursuit le défenseur.
« Si le Qatar ne change pas ses méthodes , prévient-il encore, nous mènerons campagne pour une nouvelle attribution du Mondial 2022. Un pays qui ne respecte pas les valeurs humaines et le droit du travail ne peut pas accueillir cette compétition. Nous demanderons un nouveau vote.
Ouaddou aurait reçu des menaces depuis qu’il a lancé les hostilités médiatiques.