Des affrontements entre policiers et salafistes ont éclaté en banlieue de Tunis ainsi qu’à Kairouan.
Faute d’avoir pu tenir son congrès à Kairouan, à 150 km de Tunis, ville bouclée par un impressionnant dispositif de sécurité, Ansar Ashriaa avait appelé ses partisans à se rassembler dans la Cité Ettadhamen, un bastion salafiste à 15 km à l’ouest de la capitale.
Le week-end s’annonçait si tendu que le mouvement salafiste djihadiste Ansar Ashariaa avait appelé ses partisans à la retenue. Las, des affrontements entre policiers et salafistes ont éclaté dimanche 19 mai en banlieue de Tunis, ainsi qu’à Kairouan, après que les autorités ont refusé la tenue du congrès du mouvement salafiste djihadiste Ansar Ashriaa dans cette ville.
En milieu de journée, des heurts ont éclaté entre policiers et salafistes dans les rues de ce quartier, où des centaines de salafistes ont érigé des barricades à l’aide de pneus en feu. Les salafistes jetaient des pierres sur les policiers qui répondaient par des gaz lacrymogènes et des tirs de sommation. Des blindés de la garde nationale sont arrivés en renfort ainsi que des camions de l’armée pour tenter de disperser les militants. […]
Le gouvernement tunisien dirigé par le parti islamiste Ennahda, qui a reconnu début mai la présence de groupes armés d’Al-Qaïda sur son territoire, a interdit le rassemblement annuel d’Ansar Ashariaa, en le qualifiant de «menace pour la sécurité» du pays. […]