Le gardien de la mosquée de Limoges a découvert dimanche matin les portes du monument maculées d’un liquide rouge, s’apparentant à du sang en cours d’analyse, a-t-on appris auprès de la police. Le bâtiment avait déjà été dégradé en 2012.
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L’événement a choqué la communauté musulmane locale. Il s’inscrit dans un contexte tendu après le déplacement, samedi à Limoges, du président d’honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen, venu à la rencontre de militants.
Le recteur devrait déposer une plainte, mais d’ores et déjà, une enquête est ouverte qui a été confiée à la sûreté départementale. « Il est trop tôt pour dire si cet événement est à lier aux autres attaques dont l’édifice a été la cible ces derniers mois », a confié une source policière.
Au mois de juillet 2012, le bâtiment avait été tagué avec des insignes néonazies, et en septembre, les portes avaient été recouvertes d’excréments. Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, s’était alors indigné qu’un édifice religieux puisse ainsi être pris pour cible. « Ça a commencé avec les tags, ensuite on a eu les excréments, et dernièrement, nous avons reçu une lettre avec un morceau de viande de porc. Ce matin, c’est du sang… C’est lassant, mais surtout écoeurant », a déploré le recteur.