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Le parti de l’In-nocence reconnaît dans le suppression du mot “race” des textes législatifs, telle qu’elle a été votée ces jours-ci à l’Assemblée nationale, une mesure typique du gouvernement actuel qui, dans son impuissance à agir sur les choses, s’évertue à trafiquer les mots et à décider de ceux qui peuvent ou ne peuvent pas avoir cours.

“Race” est un des vocables les plus anciennement inscrits dans notre langue, avec une richesse de sens que lui contestent seuls, symétriquement, les racistes patentés, avec l’absurde conception scientifique qu’ils en ont, et les antiracistes dogmatiques, qui la reprennent terme à terme pour poser que les races n’existent pas.

Prétendre que les races n’existent pas au prétexte qu‘on ne pourrait pas les définir scientifiquement c’est témoigner une totale méconnaissance des mécanismes et des usages de la langue, que les définitions sans cesse renouvelées n’ont jamais fait que suivre comme elles ont pu. Le mot “race” est parfaitement compréhensible et compris dans toutes ses nuances de sens, il est remarquablement vivant ; et prétendre l’exclure des codes et des lois — tout en le maintenant par impuissance dans la constitution… —, c’est aggraver encore la dénégation de vérité qui est une des marques principales de la situation actuelle.

 

Le parti de l’in-nocence remarque d’autre part que cette mesure toute volontariste et artificielle de suppression du mot “race” intervient à un moment où, communautarisme aidant, jamais les races n’ont tenu pareille place dans les discours des uns et des autres, les opinions paraissant conditionnées comme jamais par les origines, et chacun s’époumonant à chanter dans son arbre généalogique. Les événements même revêtant toujours davantage un caractère ethnique, à commencer par la sinistre “fait-diversité”, qui ne saurait guère être analysée un peu sérieusement que dans la lumière du combat ethnique pour le territoire, le vote de l’Assemblée nationale restera comme un des exemples les plus marquants d’aveuglement volontaire et d’imposition délibérée du “fauxel“, ce réel inversé, ce règne du faux.

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