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Comme la virémie saisonnière dans un banc de carpes, le «Grand Remplacement», maître-concept de Renaud Camus forgé dans un livre éponyme paru en novembre 2011, prolifère à la faveur de l’inénarrable Printemps français.

Les agenciers furibonds de Novopress, l’AFP des identitaires, le manipulent abondamment depuis quelques mois déjà. Dominique Venner, avant de se suicider devant les touristes de Notre-Dame, a publié sur son blog un avertissement d’outre-tombe aux manifestants pour tous du dimanche 26 mai:
Leur combat ne peut se limiter au refus du mariage gay. Le “grand remplacement” de population de la France et de l’Europe, dénoncé par l’écrivain Renaud Camus, est un péril autrement catastrophique pour l’avenir.

Rappelons que le «Grand Remplacement», c’est la substitution progressive du peuple africain au peuple européen. Renaud Camus en prend conscience «dans de vieux villages de l’Hérault», «ronds et fortifiés, aux rues étroites, aux maisons serrées de guingois les unes contre les autres»: «Apparaissait presque exclusivement une population inédite en ces parages (…). Comme si pendant le temps de notre vie, et moins encore, la France était en train de changer de peuple.»

Le problème, ce n’est donc plus que des gens apparaissent: c’est que nous disparaissons. Caduque, la ritournelle «On n’est plus chez nous». Place au: «On n’est plus». Qu’on soit, à vrai dire, toujours là importe peu. L’ethno-français, l’«indigène», est un vestige, destiné à l’évaporation. Tout cela, Renaud Camus ne prend pas vraiment la peine de le démontrer: il le constate. Il écrit: «l’évidence n’est plus niable». Fatalement, ceux qui le nient mentent («sincèrement», pour certains), ou alors ne sont jamais allés dans l’Hérault.

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