Le pape François a critiqué lundi la culture du « confort » et du « provisoire », épinglant les couples catholiques qui ne veulent avoir qu’un enfant pour pouvoir continuer à « partir en vacances » ou « s’acheter une maison ».
Combien de couples se marient et pensent dans leur coeur, sans oser le dire : tant qu’il y a de l’amour, et puis, ensuite, on verra”, a observé François au cours d’une messe matinale, dans le style très concret qu’il affectionne.
Le pape s’est mis dans l’état d’esprit d’un parent catholique d’aujourd’hui : “non, je ne veux pas plus d’un enfant, parce que nous ne pourrons pas partir en vacances, nous ne pourrons pas aller à tel endroit, nous ne pourrons pas acheter une maison ! (…) On veut suivre le Seigneur mais jusqu’à un certain point”.
“Le bien-être nous anesthésie, il nous fait plonger, il nous dépouille du courage d’aller vers Jésus. C’est la première richesse de notre culture d’aujourd’hui, la culture du bien-être !”, a-t-il déploré.
Le pape, qui concélébrait la messe, notamment avec le cardinal Philippe Barbarin, l’archevêque de Lyon, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, où il réside, a parlé d’une “fascination du provisoire”.
Le pape argentin reprenait ainsi fidèlement, mais dans des termes concrets et frappants qui peuvent s’inscrire dans l’esprit des gens, des thèmes que son prédécesseur Benoît XVI exposait en termes abstraits : mariage conçu comme provisoire, peur de l’engagement, paresse et refus d’abandonner son confort personnel.