Anne Hidalgo était mardi soir en meeting dans la salle du Bataclan à Paris. La candidate socialiste à la Mairie de Paris a mis en avant la mise en place des vélib’ et de Paris Plage par son «peut-être prédécesseur Bertrand Delanoë.
«Nathalie Kosciusko-Morizet représente une droite peu soucieuse des milieux populaires et nous comptons sur Anne Hidalgo pour défendre les plus nécessiteux.»
Il est 20 heures lorsque nous entrons au Bataclan. La salle est bondée, la température quasi-caniculaire et une forte odeur de bière nous attaque les narines. L’ambiance est décontractée : boule à facettes, musique funky, on se croirait à une soirée de retrouvailles d’anciens étudiants. Seuls les journalistes trouvent le moyen de se bousculer, massés par dizaine au devant de la scène, à la recherche du moindre visage connu : Lionel Jospin, Harlem Desir, Jean-Paul Huchon, Yamina Benguigui, et bien entendu Bertrand Delanoë. […]
Anne est une femme dont Paris n’est pas l’origine mais l’horizon. En effet notre candidate est une femme, elle a d’ailleurs beaucoup insisté sur ce point. Elle est également de nationalité française et espagnole. Comme elle l’a dit, elle peut aussi bien comprendre le mal être des Français que celui des étrangers parisiens, au nombre de 300 000 au sein de la capitale. C’est un nouveau profil de politicien.»
Le maire de Paris remémore à la foule ses victoires politiques telles la mise en place des vélib, l’aménagement des voies sur les berges de la Seine ou encore le fait que Paris soit la ville la moins endettée de France.
C’est enfin au tour de la candidate aux élections de la mairie de Paris de prendre la parole. […] Elle souhaite se montrer comme un élément fédérateur en tendant la mains «aux écologistes, aux communistes, aux gaullistes» en citant la Commune de Paris ou encore la résistance française. […]
Nous demandons à Morgane, du Mouvement des Jeunesses Socialistes, en la taquinant un peu si il y a des choses qu’elle pourrait reprocher à ce meeting. Elle nous répond : « […] Nous avons eu le droit aux jeunes artistes, se montrant mal à l’aise sur la scène politique. Nous avons eu également la séquence émotion avec ce jeune couple d’homosexuels qui se sont fait récemment agressés, ces derniers nous rappelant le rôle de l’UMP et de ‘leurs amis douteux’ attisant les haines discriminatoires. J’ai trouvé que ces profils ne représentaient pas forcement la totalité la jeunesse parisienne, ou tout simplement n’y avait-il pas assez de jeune présents sur cette scène. »
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Comparer avec cet article du 25 mai :
«Paris est en train d’acquérir une réputation d’insécurité absolue. Il faut vraiment une prise de conscience (…) car le tourisme étranger est une manne pour notre ville et cette insécurité est une attaque directe contre l’emploi», (relire)