C’est un phénomène qui inquiète de l’autre côté de la frontière nordiste. Des centaines d’européens, notamment des Belges, des Français et des Néerlandais, rejoignent la Syrie et ses frontières afin de combattre le pouvoir en place. Focus sur ces jeunes, qui se font recruter dans la rue par les milieux islamistes radicaux.
Ces jeunes personnes ne sont pourtant pas prédestinées à une guerre civile qui ne leur appartient pas.
Selon les dires de leurs entourages, ils étaient tous parfaitement intégrés dans la société, sans faire de remous.
Des rencontres ont tout changé. En utilisant l’ignorance et la foi de ces plus jeunes, certains recruteurs leurs ouvrent la voie du Djihad.
Sous couvert d’aides caritatives, ils arpentent les rues en prêchant des messages islamistes et incitent à combattre les mécréants. Ne voyant pas d’avenir certain en Europe, ces jeunes gens se radicalisent. Surveillé par les forces de l’ordre, Jean-Louis Denis, dit « Le soumis », est visé, mais rien ne lui permet d’être atteint. Il dirige « Le Resto du Tawhid », une association qui distribue des repas pour les nécessiteux.
Converti à l’islam depuis huit ans, il est accusé par les familles d’envoyer leurs jeunes en Syrie. Télé Bruxelles l’a interrogé sur cette fanatisation, mais il s’en remet à plus haut que lui : « Ce n’est pas moi qui fais cet appel. C’est Allah qui appelle à défendre la veuve et l’orphelin. Comme il nous appelle tous les samedis à aider les pauvres. [ ] Ce sont des ordres d’Allah. » Ce prédicateur est un sympathisant du groupuscule « Sharia4Belgium », qui veut renverser l’Etat de Belgique afin d’appliquer la sharia la plus stricte. Les autorités belges tentent de répondre à ce phénomène de radicalisation, procédant à des dizaines d’interpellations et de perquisitions.