Intervenant devant les participants au 2ème congrès des communautés juives de France, dimanche 2 juin, à Paris, le président de la République, François Hollande a assuré les juifs de France de «la lutte implacable» que mène le gouvernement français contre l’antisémitisme. Il s’est inquiété de l’émergence de mouvements se réclamant «du nazisme en Hongrie et en Grèce» et a rappelant sous les applaudissements de son auditoire «l’impérieuse et urgente nécessité d’empêcher l’Iran d’accéder à l’arme nucléaire». Le président du consistoire central, Joël Mergui, a exposé sa vision de la laïcité.
Alors que le président du consistoire central, Joël Mergui, avait été particulièrement critique d’une laïcité qui limiterait, selon lui, l’expression et la pratique religieuses, M.Hollande a semblé répondre à minima. «Est-il juste qu’au nom de la laïcité des étudiants juifs soient contraints de choisir entre leur foi et leur avenir lorsque par exemple, comme cette année à Toulouse, l’examen de médecine est fixé le jour de la fête de Chavouot, la Pentecôte juive ?», s’est interrogé M.Mergui.
Il m’apparaît, contrairement aux discours alarmistes de certains que, si on additionnait tous les besoins propres de chacun des cultes, et si nous les mettions en œuvre avec concertation, aucun déséquilibre majeur ne viendrait bouleverser notre société.
«La morale laïque devrait intégrer le fait religieux comme un atout et non comme une menace dans une relation apaisée avec tous les citoyens».
Face à ces souhaits, le président de la République a reconnu qu’il n’était «pas toujours simple d’aboutir au bon équilibre entre la liberté de conscience, la liberté religieuse, et le respect de l’égalité, de la neutralité de l’espace public».