mercredi 5 juin 2013
BILAN – Nous vous proposons un condensé des informations que nous compilons grâce à nos contacts sur place, en Turquie, dans différentes villes où des manifestations et/ou des heurts avec la police ont eu lieu.
Par #occupygezi
Zapping Turquie: Violences et répression… par 20Minutes
Environ 240 manifestations enregistrées dans 67 villes.
Plus de 1000 blessés à Istanbul, 700 blessés à Ankara (selon l’Association des Docteurs turcs).
244 policiers blessés (selon les forces de l’ordre).
2 morts : un renversé par une voiture, l’autre par une grenade lacrymo reçue à la tête (selon la presse locale).
Plus de 1700 personnes arrêtées (selon l’Union des Barreaux de Turquie).
1 demande en mariage (?!).
Les animaux errants dans les rues (habituellement nourris et soignés par les commerçants des quartiers) ont souffert des heurts. Des manifestants les ont soignés. (témoignages sur place).
Impact négatif sur le tourisme : 30% des réservations d’été annulées (selon la presse locale).
Importante baisse des marchés à la bourse d’Istanbul (plus de 10 points, on estime à 33 milliards de dollars de perte de valeur des entreprises en bourse) (selon la presse locale).
89 véhicules de police, 42 véhicules civils, 22 bus, 99 locaux commerciaux, 1 commissariat et de nombreux arrêts de bus ont été dégradés ou détruits. La majorité des dégâts étant à Istanbul, plus grande agglomération du pays. (presse locale).
Chaque nuit, sur les lieux de rassemblement principaux (i.e hors zones d’affrontement avec la police), les manifestants aident les éboueurs à nettoyer avec des sacs poubelles et des pelles. (presse locale et témoignages sur place).
Présence de groupuscules violents d’extrême-gauche (notamment DHKP-C, Devrim savascilari, Radikal Sol, …) voire pro-PKK parmi les casseurs (témoignages sur place).
La majorité des manifestants se comportent de manière responsable et restent sur les lieux de rassemblement principaux (témoignages sur place).
Les casseurs, extrémistes et autres agitateurs sont le plus souvent en marge des masses réunies sur les places publiques et préfèrent aller au contact des barricades de police dans les quartiers avoisinnant (témoignages sur place).
Les organisation politiques et syndicales manquent de réactivité et ne présentent toujours pas un discours alternatif à la hauteur de la situation.
La Confédération des syndicats du secteur public (KESK), qui a appelé mardi à un arrêt de travail de deux jours « par solidarité avec les manifestants », devrait être rejointe mercredi par la Confédération syndicale des ouvriers révolutionnaires (DISK), qui revendique 420.000 membres.