Le graphique ci dessous retrace le double choc subit par la zone Euro depuis 2007.
En rouge la période après la faillite de la banque Lehman Brothers. La Zone euro a subi un choc exogène sur son activité et un ajustement très brutal sur son taux de chômage. D’octobre 2008 à avril 2010 il a augmenté de 2.4%.
Par la suite, en raison de l’amélioration conjoncturelle globale résultant notamment des politiques expansionnistes mises en oeuvre un peu partout dans le monde il s’est stabilisé.
En bleu l’impact de la crise de la zone Euro. De mai 2011 à avril 2013 le taux de chômage a augmenté de 2.3%. Cette hausse traduit une crise endogène à la Zone euro. Les incertitudes liés aux ajustements au sein de la zone Euro et la mise en place des politiques économiques trop rigoureuses trop rapidement ont provoqué une nette inflexion de l’activité.
Cela s’est traduit depuis le premier trimestre 2011 par un repli continu du PIB (voir le graphe ici) et par une pression forte sur l’économie globale puisque la Zone euro depuis l’été 2011 est un frein à la croissance du commerce mondial (voir ici la courbe violette sur le cinquième graphe).
Sur la période la dynamique du reste du monde n’a pas engendré de rupture capable d’expliquer l’inflexion de la zone Euro.
Cette hausse du chômage désormais équivalente à celle consécutive à la crise Lehman est liée à notre façon en Europe de résorber nos déséquilibres en contraignant les comportements tout en souhaitant que les choses changent via des réformes structurelles.
Il y a ici quelque chose de contradictoire dont la hausse du taux de chômage est la conséquence et le reflet. Le risque est que cela dure encore un moment.