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Le dernier ouvrage d’Alain Minc est-il un nouveau plagiat ? Depuis ce mardi matin, l’essayiste et chef d’entreprise est en tout cas poursuivi pour «plagiat et contrefaçon» devant le Tribunal de grande instance de Paris. Objet du litige, son dernier livre, «L’homme aux deux visages. Jean Moulin, René Bousquet, itinéraires croisés», publié en mai dernier aux éditions Grasset.

A bien y regarder, l’ouvrage s’inspire très largement de «René Bousquet», la biographie de référence de l’écrivain Pascale Froment, publiée en novembre 1994 chez Stock. Pis : Alain Minc en pille carrément certains passages. Il va jusqu’à reprendre à son compte des citations qu’avait recueillies Pascale Froment au terme d’un travail de Titan : 120 rencontres, des heures d’entretiens, 600 pages publiées. «A aucun moment Alain Minc n’indique d’où proviennent ces citations, s’indigne Me Alain Levy, l’avocat de Pascale Froment. Il se contente de faire figurer l’ouvrage de ma cliente dans sa bibliographie». Or, selon Me Alain Levy, «sur les pages consacrées à René Bousquet, plus de la moitié sont tout simplement piquées à ma cliente». […]

L’affaire est d’autant plus fâcheuse qu’Alain Minc, en matière de plagiat, n’en est pas à son coup d’essai. Le 28 novembre 2001, le tribunal de grande instance de Paris l’a déjà condamné à verser 15.000 euros de dommages et intérêts pour «plagiat et contrefaçon» pour son ouvrage «Spinoza, un roman juif», paru chez Gallimard en 1999. Le tribunal avait alors considéré qu’il avait partiellement repris des passages de «Spinoza, le masque de la sagesse», de Patrick Rödel, publié en 1997 chez Climats.

Le Parisien

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