Baptiste, 21 ans, s’est engagé comme « antifa » il y a trois ans. Peu après, « grâce à un autocollant dans les chiottes d’un bar », il découvre l’Action antifasciste Paris-Banlieue. Il en est aujourd’hui membre.
Samedi 8 juin, lors de la marche en hommage à Clément Méric, – le jeune tué par des militants d’extrême droite –, Baptiste (un pseudo) reprenait, discret, les slogans antifas. Il observait avec satisfaction ses « camarades » qui collaient aux murs des portraits du militant agressé le 5 juin. « Je ne m’attendais pas à un tel rassemblement, ça fait plaisir. »
Les modes d’action de l’AAPB
L’Action antifasciste n’est ni un parti, ni une organisation politiquement constituée, ni une association. Elle vit grâce à un noyau d’une trentaine de personnes – dont Clément Méric faisait partie, selon Baptiste – ainsi qu’aux actions de groupe de deux ou trois amis qui se constituent en « comités » et qui agissent par différents moyens :
manifestations ;
actions plus violentes ; […]
Baptiste a participé à des rassemblements de soutien à Jean-Luc Mélenchon pendant la campagne présidentielle et se décrit comme militant d’extrême gauche avec des idées marxistes. […]
Les antifas ont un point de rassemblement au Saint-Sauveur, un bar du XXe arrondissement de Paris. Les sympathisants d’extrême droite, de Troisième Voie notamment, se retrouvent eux au Local, dans le XVe. […]