[Mise à jour du 17 juin 2013]
Les plaintes du début d’année et les condamnations infligées par le tribunal correctionnel de Senlis n’ont pas dissuadé les faux taxis de Creil. Pendant des semaines, nuit après nuit, la patiente surveillance menée par les patrouilles de la BAC a permis d’identifier cinq chauffeurs clandestins, qui démarchaient les voyageurs jusque sur les quais.
Ils ont été déferrés pour l’exercice illégal de la profession de chauffeur de taxi et pour les insultes et menaces de mort proférées en mars dernier à l’encontre d’un vrai taxi qui leur tenait tête.
Quatre véhicules ont été saisis.
———— [Ci-dessous : article du 4 avril 2013]
De faux taxis qui sévissent au pied du RER sont poursuivis par le tribunal de Senlis. Des artisans qui dénoncent leur concurrence déloyale se plaignent d’intimidations et de faits de violences.
Après un an de procédure contre les taxis clandestins, ils sont toujours là, de jour comme de nuit, discrets, mais de plus en plus nombreux… », constatent en chœur trois artisans-taxi.
Ces taxis clandestins s’abattent sur le client dès sa descente du train, proposant leurs services à 3 euros la course, contre une dizaine d’euros en moyenne au tarif officiel. (…)
Le mois dernier, un Tunisien de 34 ans s’est vu infliger un mois de prison et la confiscation de sa Mercedes. À l’audience, il promettait de ne plus recommencer . « Le soir même, il reprenait du service au volant de sa Clio blanche… ».
« Un mois de prison, c’est juste de l’encre sur un bout de papier. La seule justice, c’est la loi du plus fort. »
L’homme sait de quoi il parle. Son opiniâtreté à poursuivre les clandestins lui a valu des intimidations en tout genre. Il a été attiré dans un guet-apens : un soi-disant client s’est présenté au rendez-vous, armé d’un pavé et a massacré sa carrosserie. Le lendemain, le meneur des flibustiers serait venu le menacer de mort.(…)